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France : Printemps veut fermer sept magasins, dont Metz et Strasbourg


Comme d'autres, la célèbre enseigne mode et maison doit se restructurer avec la crise. (illustration AFP)

Le groupe de grands magasins Printemps a annoncé mardi prévoir la fermeture de quatre de ses magasins situés à Paris, Le Havre, Strasbourg et Metz, et de trois Citadium (Paris, Toulon), dans le cadre d’un plan de relance visant à « assurer la pérennité de ses activités ».

Le groupe, qui prévoit aussi « l’adaptation et la mutualisation de certaines fonctions support », n’a pas précisé le nombre de postes menacés mais indiqué que sa priorité était « d’accompagner les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriées et personnalisées ».

« Il fera également appel à un partenaire pour la recherche de repreneurs » des magasins.

Succession de crises

Le groupe Printemps, fondé en 1865, et qui détient 19 grands magasins en France à son nom ainsi que huit magasins Citadium, emploie quelque 3 000 personnes. « Depuis plusieurs années », explique-t-il, l’enseigne « évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves) », sans même parler de l’épidémie de Covid-19 qui a réduit drastiquement les flux touristiques.

Il se dit « dans l’obligation de transformer son modèle pour arrêter les pertes, s’adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme ». Il entend notamment « renforcer la différenciation de son offre, « redévelopper son socle de clientèle ». Et prévoit 40 millions d’euros investis chaque année sur « les deux à trois prochaines années ».

LQ/AFP

« Un cataclysme », selon le maire de Metz

« La fermeture du Printemps à Metz est un cataclysme. Ma pensée va d’abord aux 110 salariés qui perdent leur travail et qui auront beaucoup de difficultés à retrouver un emploi dans leur métier », a réagi François Grosdidier dans un communiqué mardi.

Selon le maire de Metz, « les causes structurelles des difficultés du commerce du centre de Metz sont connues : des causes générales (développement du commerce de périphérie puis de l’e-commerce), et des causes locales : un développement périphérique largement supérieur à la moyenne nationale et la création d’une offre excédentaire à Metz intra-muros avec Muse… Autant de tendances lourdes qui ne peuvent s’inverser et que l’on ne peut pas compenser en quelques mois. Pire, la crise sanitaire a frappé le commerce non-alimentaire plus que tout autre secteur économique ».