Ford a confirmé lundi la suppression de 1 600 postes sur les 6 000 de l’usine de Sarrelouis. Parallèlement, un investissement de 200 millions d’euros, pour une nouvelle version de la Ford Focus, doit garantir la survie du site au moins jusqu’en 2024.
Lors d’une réunion du personnel, dans une atmosphère tendue, lundi, la direction de Ford Sarrelouis a confirmé la mauvaise nouvelle : 1 600 postes seront supprimés chez le deuxième employeur de Sarre, qui compte 6 000 salariés dont 10% de travailleurs frontaliers français. La mesure frappe en premier lieu quelque 900 intérimaires : 400 d’entre eux ont quitté l’usine dès la fin 2018, 500 autres verront leur contrat s’arrêter en juin. Il reste à trouver une porte de sortie acceptable pour 700 salariés en contrat à durée indéterminée qui auront à choisir entre des mesures d’âge et un départ volontaire avec indemnités.
Une lueur d’espoir
Cette réduction d’effectifs se place dans un vaste programme d’austérité de Ford en Europe, qui se traduira par un total de 5 000 postes supprimés en Allemagne. À Sarrelouis, la production du modèle Ford C-Max, qui se vend mal, sera arrêtée cet été. Cela aura pour conséquence la suppression de l’un des trois postes, celui de nuit.
Dans un climat de grosse inquiétude à Sarrelouis, la peur d’une fermeture pure et simple du site a gagné du terrain. Dans ce contexte, la réunion de lundi a apporté une lueur d’espoir. L’annonce que le modèle Ford Focus, actuellement monté à Sarrelouis, allait bénéficier d’une nouvelle version restylée a constitué une surprise. 200 millions d’euros doivent être investis dans l’usine de Sarrelouis pour cette nouvelle ligne.
Cet investissement garantit une production jusqu’en 2024. Un simple sursis? Les syndicats et le gouvernement sarrois très impliqué y voient surtout un délai pour mieux préparer l’avenir du site.
RL