Un jeune homme de 24 ans a été condamné à huit mois de prison ferme pour avoir agressé son beau-frère à Forbach. Les blessures infligées par les coups ont notamment nécessité l’ablation d’un testicule lorsque la victime a été hospitalisée d’urgence.
L’histoire d’amour a viré au drame le 1er février sur un parking à Forbach. En couple depuis quelques mois, une jeune femme n’avait pas encore osé l’annoncer à son grand frère. Ce dernier l’apprend via les réseaux sociaux et contacte le petit ami de sa sœur pour faire sa connaissance. Lors de la rencontre, la discussion s’envenime.
Organe nécrosé par la violence des coups
« J’ai été choqué en apprenant qu’il avait 21 ans alors que ma sœur n’en avait que 17. J’ai aussi vu une photo d’eux sur son portable », explique le prévenu, âgé de 24 ans, à la barre du tribunal correctionnel. Après l’avoir traité de « pédophile », il lui assène des coups de poing au visage ainsi que plusieurs coups de pied sur tout le corps. Blessée, la victime se rend aux urgences où les médecins sont dans l’obligation d’effectuer l’ablation de son testicule gauche, nécrosé par la violence des coups.
« Je me suis excusé auprès de lui dès que j’ai appris ses blessures. Le coup dans les testicules n’était pas voulu », affirme le prévenu, habitant L’Hôpital. « Quand on se montre violent, il faut en assumer les conséquences », tonne le juge. « Comme l’histoire d’Éloïse et Abélard où l’oncle fait châtrer le séducteur de sa nièce, ici, on a du mal à penser, vu le contexte, que vous n’ayez pas volontairement visé les parties génitales », affirme la procureure.
Un rôle de « tyran »
Elle requiert douze mois de prison dont six avec sursis, avec obligation de soins : « Il y a visiblement un problème dans vos relations homme-femme, vous tenez le rôle de tyran au sein de la vie familiale. »
La victime, présente au tribunal, affirme que les relations sont depuis apaisées, qu’il est désormais fiancé avec la sœur de son bourreau et qu’il lui a pardonné. Des propos confirmés par l’avocat de la défense : « Je veux bien qu’on cite de la littérature médiévale mais le prévenu n’apparaît pas comme habituellement violent. Il ne pensait pas faire autant de mal. » Malgré un casier vierge, le beau-frère violent, au vu de la gravité des faits, est condamné à douze mois de prison, dont quatre avec sursis.
Afin de préserver l’identité de la victime, les noms ne sont pas communiqués.