Hugo Ricci, adolescent de Folkling, va s’envoler pour Milan. Avec sa famille mais aussi Medley, son chien d’assistance pour personne diabétique. Ce sera la toute première fois que l’animal pourra voyager en cabine, à bord d’un vol Luxair.
Le décollage est programmé mardi, direction l’Italie. Le lycéen, diagnostiqué diabétique de type 1, est accompagné depuis un an et demi par l’animal, spécialement éduqué pour détecter les crises d’hypo ou hyperglycémie avant même que le garçon n’en ressente les premiers effets. Autant dire qu’avec Medley, la vie d’Hugo et de ses parents a changé. Le chien est un véritable ange gardien.
La méthode des chiens d’assistance médicale pour les personnes diabétiques vient des États-Unis. En France, l’association Acadia se charge de former les chiens. Hugo fait partie des premiers à bénéficier de l’expérience. Révolutionnaire mais aussi peu connue. Et les conséquences de cette méconnaissance sont parfois fâcheuses.
Il y a tout juste un an, quelques mois après avoir accueilli Medley, la famille Ricci réserve des vacances. Mais par deux fois, des compagnies aériennes refusent le chien en cabine, après avoir pourtant validé les billets d’avion dans un premier temps. Pour un chien d’aveugle, c’est oui, mais pour un chien de diabétique, c’est non. Du côté des Folklingeois, c’est alors l’incompréhension la plus totale.
Luxair change ses règles
L’une de ces compagnies est Luxair. Dans la foulée de ce mauvais coup de pub, elle change ses conditions d’accès. « Au moment où c’est arrivé, nous étions en train d’apporter des évolutions à notre règlement. Simplement, nous n’avions pas encore toutes les autorisations en matière de sécurité, tout n’était pas prêt. Désormais, les choses sont claires, nous sommes ouverts aux autres chiens d’assistance, s’ils sont porteurs d’une carte d’une association », explique Joe Schroeder, porte-parole de Luxair.
Michel Ricci, le père d’Hugo, est évidemment heureux de ce changement chez Luxair. « Alors qu’il y a toujours des refus chez d’autres compagnies », précise-t-il. Il souligne qu’après le couac de l’an passé, l’entreprise luxembourgeoise « a fait tout ce qu’il fallait, très rapidement ».
Pascal Mittelberger (Le Républicain Lorrain)