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Feux en série le long des voies entre Bettembourg et Thionville


Onze feux de friches ont jalonné près de 20 km de voies ferrées entre Thionville et Bettembourg. (Photo : RL)

Une quarantaine de sapeurs-pompiers sont intervenus le long des voies difficiles d’accès. L’incident a donné des maux de tête aux frontaliers français… et aux employés des CFL et de la SNCF.

Onze feux de friches ont jalonné près de 20 km de voies ferrées entre Thionville et Bettembourg, vendredi en fin de matinée. Selon les investigations menées par la SNCF, le passage d’un train de fret, arrêté à Thionville, est à l’origine de cette succession d’incendies. Le freinage de ce type de train est en effet susceptible de dégager des étincelles qui ont aisément embrasé les friches, très sèches, sur près de 3 000 m 2 .

Des employés communaux d’Hettange-Grande ont donné l’alerte. « C’était au niveau du parking de la gare. Ça aurait pu se propager aux véhicules », glisse le maire de la commune, Roland Balcerzak. Une quarantaine de sapeurs-pompiers, complétés par leurs homologues luxembourgeois de l’autre côté de la frontière, sont intervenus pour quadriller le secteur touché, particulièrement difficile d’accès.

Les casernes de Thionville, Yutz, Hayange, Hettange-Grande, Sierck-les-Bains, Moyeuvre-Grande, Algrange, Hagondange, Rombas ont été mobilisées, coordonnées pour manœuvrer en quasi-simultané. Ces départs de feu ne leur sont pas totalement étrangers. « Ça arrive en été », rappelle le commandant Rinaldi, chef des opérations. Mais pas dans de telles proportions.

Avant le coup de chaud

L’alimentation électrique des caténaires a été immédiatement coupée pour sécuriser les lieux. Un poste de contrôle a été monté en gare de Hettange-Grande pour mieux répartir les nombreux moyens engagés sur les différents endroits sinistrés. L’accès au bord des voies a été ouvert et balisé avec le concours d’agents SNCF.

À 14 h, cinq foyers n’étaient pas encore maîtrisés de chaque côté de la frontière. Un engin ferroviaire, fonctionnant au diesel, équipé d’une citerne a contribué à l’extinction des feux de part et d’autres des deux voies de circulation.

Peu avant 17 h, tous les foyers étaient circonscrits. Le courant était rétabli dans les caténaires. La circulation reprenait progressivement. À l’heure où le trafic devient dangereusement dense.

Thierry Fedrigo (Républicain Lorrain)