Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La semaine dernière, l’installation temporaire «Masha», proposée dans le cadre du festival Constellations a été déchirée à coups de cutter. L’équipe technique de l’événement s’est activée pour réparer la structure, qui est à nouveau accessible, dans le cadre du parcours «Pierres numériques».
Si vous êtes passé cette semaine devant le Temple Neuf, vous avez peut-être remarqué une toile rouge dégonflée dans les jardins. La semaine dernière, l’œuvre « Masha » d’Anton Dehtiarov, Marek Kvetán et Svitlana Reinish a été abîmée par un coup de cutter.
Cette structure gonflable représente une matriochka, une poupée géante traditionnelle russe. Elle a été créée en réponse à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie : «Aujourd’hui, ces poupées ne symbolisent pas uniquement la culture russe, mais aussi la violence, la souffrance et la mort qu’entraînent l’invasion», expliquant les artistes.
Un coup de cutter « pas accidentel »
La toile est donc restée immobilisée au sol. «Pour des raisons techniques, cette œuvre n’est pas activée pendant plusieurs jours», peut-on lire sur un panneau, à l’entrée des jardins. Les visiteurs n’ont pas pu apprécier cette œuvre centrale du parcours nocturne « Pierres numériques » de Constellations.
Les services de la Ville ont travaillé à la restauration de l’œuvre. Selon Thimothée Bohr, conseiller municipal délégué aux festivals, ce coup de cutter n’est «pas accidentel». Il ajoute : «Nous avons dû contacter les artistes qui se trouvaient en Pologne. Nous avons travaillé ensemble, afin de remettre en place l’installation. L’équipe technique du festival a travaillé dur pour réparer la structure et rendre un travail de qualité. Les réparations ne se verront pas.»
«On croise les doigts pour que les réparations tiennent»
«Macha» a été regonflée avec succès ce jeudi 8 août. Mais quelques angoisses subsistent encore du côté des organisateurs : « Avec les orages et les changements de température, la toile a été fragilisée. On croise les doigts pour que les réparations tiennent », soupire Thimothée Bohr.
