L’usine Ferrero Ardennes, fermée depuis le 8 avril, a reçu de l’Afsca la liste précise des consignes imposées pour pouvoir reprendre son activité.
À l’arrêt depuis le 8 avril dernier à la suite de la présence de salmonelle dans les produits Kinder, l’usine Ferrero n’a pas encore pu reprendre sa production à Arlon. Une information judiciaire est ouverte au parquet du Luxembourg afin d’établir les défaillances dans le processus de fabrication des chocolats.
L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) est également concernée puisque c’est elle qui a donné l’alerte après les premiers cas de salmonellose répertoriés en Angleterre, et ordonné la fermeture du site arlonais en lui retirant son autorisation de production.
Des membres du personnel de l’Afsca ont passé plusieurs jours au sein de l’usine arlonaise afin notamment d’y prélever de nombreux échantillons qui sont toujours en cours d’analyse. « Les grandes usines telles que Ferrero Ardenne sont tenues de respecter un processus d’autocontrôle dans la chaîne de production. Des échantillons qui sont conservés pendant deux ans au sein de l’usine, précise Aline Van den Brouck, responsable communication à l’Afsca. Nos contrôleurs ont pris possession de ces échantillons afin de les analyser. »
L’Afsca a donné ses consignes à Ferrero
On apprend également que l’Afsca a communiqué à la direction de l’usine Ferrero une liste précise des tâches à réaliser avant de lui permettre de relancer la production. « Il s’agit principalement de respecter des conditions d’hygiène et de désinfection des installations. Quand Ferrero estimera avoir fait le nécessaire, nous effectuerons un contrôle des installations avant de lui accorder le droit, ou non, de reprendre le travail », ajoute la porte-parole de l’Afsca.
La balle est désormais dans le camp de Ferrero. Tout comme il est de sa responsabilité de détruire les millions de chocolats entreposés à Arlon jugés impropres à la consommation. « Il n’y a pas de protocole établi. est responsable de la sécurité de ses produits. Elle a une obligation de résultat quelle que soit la manière utilisée. Elle devra nous apporter les preuves de la destruction des produits », indique encore Aline Van den Broeck.
Le sort des saisonniers discuté ce vendredi
Ce vendredi matin, une nouvelle réunion est prévue entre les syndicats et la direction de l’usine Ferrero à Arlon. À l’ordre du jour de cette rencontre, l’avenir des travailleurs saisonniers désormais sans contrat de travail depuis la fermeture de l’usine. Le 12 avril dernier, un accord a été conclu avec l’usine pour garantir aux travailleurs sous contrat un salaire garanti jusqu’au 8 mai. Ferrero devait encore réfléchir au sort des saisonniers
Les représentants des travailleurs tenteront de savoir où en sont les travaux de remise en état du site de production. « Ferrero estime que cet aspect de la crise ne nous concerne pas directement, précise Sylviane Arnould de la CSC Alimentation. Or, il y a un lien. Qui fera ces travaux ? Des entreprises spécialisées, des membres du personnel ? Combien de temps cela va-t-il prendre ? Nous espérons obtenir des réponses ce vendredi. Nous attendons également les propositions de Ferrero sur le devenir des travailleurs saisonniers dont l’inquiétude est grandissante. »
Nous avons tenté de joindre la porte-parole de Ferrero Belgique, en vain.
Laurence Brasseur