Accueil | Grande Région | Fermetures de lycées professionnels en Lorraine : tollé syndical

Fermetures de lycées professionnels en Lorraine : tollé syndical


Dans l’œil du cyclone depuis plusieurs mois, le lycée professionnel régional Jean-Morette de Landres devrait fermer à la rentrée 2025. Photo archives RL /Frédéric LECOCQ

La FSU, principal syndicat enseignant dans le secondaire a dénoncé ce lundi les perspectives de fermetures de plusieurs lycées professionnels du Grand Est et singulièrement de Lorraine. Des décisions qui pourraient prendre forme selon eux en 2024 et 2025.

Selon la FSU, la messe est dite : les lycées professionnels Hurlevent de Behren-lès-Forbach, Jean-Morette de Landres , Simone-Veil de Charleville-Mézières fermeront à la rentrée 2025. Pour le lycée Charles-de-Gaulle de Pulversheim, ce sera même dès la rentrée 2024 ! Des décisions qui pourraient être confirmées en séance plénière du conseil régional Grand Est le 23 mars prochain.

Et à chaque fois, les formations seraient transférées vers des établissements des basins voisins. Par ailleurs, plusieurs mesures de restructuration auraient été confirmées concernant les établissements de Toul, Lunéville, Freyming-Merlebach ou encore Langres avec, dans ces cas précis, le regroupement de deux établissements sur un même site.

À Landres, l’établissement visé depuis des semaines, a déjà bénéficié de la mobilisation des enseignants, parents, élèves et des élus du bassin. Pour l’heure, en vain.

Raisons avancées par la collectivité selon le syndicat  : la baisse démographique, sobriété énergétique, évolution des besoins en compétences et l’adaptation des plateaux techniques, coût de rénovation trop important pour certains sites.

Concurrence

La poursuite d’une certaine logique que dénonce la FSU, laquelle estime que «comme toutes ces dernières années, les mêmes choix s’opèrent. Prenant prétexte de la baisse des effectifs, la région Grand Est ferme des lycées, plutôt que de profiter de cette occasion pour permettre aux lycéens d’apprendre dans de meilleures conditions.» Dénonçant la «concurrence» de l’apprentissage, la fédération syndicale regrette particulièrement que ces fermetures à venir «touchent notamment des territoires ruraux ou en difficulté. Elles mettront en difficulté les élèves et leurs familles contraints à des déplacements plus importants pour se former.»

Des perspectives de fermetures également dénoncées par les élus RN de la Région Grand Est qui estiment quant à eux qu’il s’agit de décisions «très graves, car derrière la fermeture d’un établissement scolaire, c’est l’attractivité du territoire, le quotidien de familles et l’avenir de nos jeunes qui est en jeu.»