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Fausse panne dans le nord mosellan, les conducteurs s’agacent


Les arnaqueurs laissent leur voiture sur le bas-côté et font croire à une panne. (Photo : RL)

Les automobilistes nord mosellans s’énervent contre la multiplication des escroqueries auxquelles ils sont exposés sur les routes.

Alerte à la fausse panne. Les automobilistes se font arrêter en pleine route par des gens qui leur demandent de l’argent. Les cas se multiplient en ce moment dans le secteur de Thionville, au point d’enflammer les réseaux sociaux.

Ce genre d’arnaque existe depuis que l’automobile est apparue. Un homme fait de grands signes au milieu de la route pour arrêter la première voiture qui passe. Il explique être en panne, en totale détresse avec sa femme ou son enfant car il n’a pas d’argent sur lui. Et il demande au conducteur de l’aider en lui laissant quelques billets, promettant de le rembourser dès son retour chez lui. Pour prouver son honnêteté, il refile la bague en or de son épouse en guise de gage. Évidemment, il s’agit d’une breloque sans aucune valeur. Et l’automobiliste n’est jamais remboursé.

Culottés et très mobiles

Les autorités n’ignorent pas ces agissements. L’infraction reste toutefois difficile à prouver car les escrocs sont extrêmement mobiles. Il ne reste jamais plus de dix minutes au même endroit. Si bien qu’il est compliqué de les retrouver. En revanche, sur la base d’un témoignage, il serait possible d’engager des poursuites pour escroquerie aux sentiments. Le fait de justifier d’une fausse détresse pour soutirer de l’argent est répréhensible… S’il est établi que la situation d’urgence était simulée.

L’été dernier, un autre stratagème plus agressif a été observé à plusieurs reprises dans le Nord mosellan. Rien ne dit qu’il s’agissait des mêmes auteurs, mais un groupe d’individus faisait irruption à un rond-point et bloquait la circulation pour refiler des petits drapeaux tricolores aux gens contre de l’argent. Dans ce cas, l’opération était assimilable à de la vente forcée. Mais l’automobiliste rechignait à porter plainte. Personne n’a jamais été pressé de faire étalage de sa crédulité, surtout pour un préjudice de quelques euros. Les forces de l’ordre ne minimisent rien. Au-delà du délit, il y a un trouble manifeste à l’ordre public, et personne n’est à l’abri d’un dérapage.

Fontoy, Audun-le-Tiche, Volmerange…

Pour le moment, aucune violence n’a été constatée. L’effet de surprise et l’intimidation suffisent. Mais la population est agacée. Les réseaux sociaux servent d’exutoire. Des internautes ont signalé les escrocs à Fontoy, près d’Audun-le-Tiche, à Havange ou encore à Volmerange-les-Mines, mais aussi en direction de Metz. Un cas similaire a été relevé par la gendarmerie en avril dernier à Guénange mais avec un autre véhicule. Un seul. Mais la gendarmerie compte sur des témoignages pour réussir à intercepter ces gens, afin de pouvoir au moins les contrôler et collecter des éléments d’information.

La crainte est toutefois qu’une rencontre avec des automobilistes dégénère. Les réactions violentes se multiplient, notamment sur la page Facebook d’Info trafic Lorraine et frontières, du genre : «Il faut leur rouler dessus!», «Préparez vos grenades», «Moi je les écrase» ou «On va finir à l’américaine, un flingue dans la bagnole». Beaucoup s’interrogent sur l’inaction des forces de l’ordre. D’autres comprennent la difficulté : «Pour quel motif voulez-vous qu’on les arrête? Pour avoir fait un signe avec un journal, pour être mal garé, pour avoir vendu de faux bijoux à des gens qui les ont payés volontairement et qui ne déposent pas plainte?» Pas simple, mais très énervant et potentiellement dangereux pour le véritable usager victime d’une panne.

Olivier Simon (Le Républicain lorrain)

Un commentaire

  1. Margot Claude

    Le football est un sport de brutes sur le terrain et uns sport de malhonnêtes dans sa direction. J’ai 81 ans et ais joué au hockey pendant ma jeunesse: c’était autre chose !