Fameck : une mère de cinq enfants tuée par son mari

Un homme a tué sa femme à coups de couteau hier à Fameck. Le drame s’est joué dans l’appartement familial alors que leurs cinq enfants étaient présents. Il était alcoolisé au moment des faits.

Deux véhicules de gendarmerie, dont celui des techniciens en identification criminelle, stationnés devant le 11, rue de Picardie à Fameck trahissaient ce dimanche le drame qui venait de se jouer quelques instants plus tôt au troisième étage d’un petit immeuble collectif. Une mère de cinq enfants a été tuée par son mari. Il l’a frappée de plusieurs coups de couteau après une dispute conjugale. La femme serait morte sur le coup et l’homme a été interpellé. Quelques badauds tentaient d’obtenir des informations mais les gens avaient visiblement du mal à imaginer ce qui s’était passé. Les voisins ne s’attardaient pas. Le froid a chassé les curieux.

Pourtant, c’est un véritable drame qui a frappé une famille complète, en début d’après-midi, vers 15h. L’homme, âgé de 46 ans, se trouvait en état d’ébriété lorsqu’il a commis l’irréparable, en ôtant la vie de son épouse, âgée de 36 ans. Il semblerait que le couple battait de l’aile depuis quelque temps, il aurait été question de séparation. Les enquêteurs de la gendarmerie vont essayer de préciser ce contexte pour comprendre le déroulement des faits.

Les cinq enfants âgés de 7 à 13 ans étaient tous dans l’appartement quand la dispute a éclaté. Il est possible qu’ils aient été témoins de la scène. Mais ce sont des voisins qui ont alerté les secours. Quand les premières unités sont arrivées, il était déjà trop tard pour tenter de sauver la victime. Ses enfants se trouvaient toujours au domicile. Ils ont été pris en charge et auditionnés sur place une première fois, alors que leur père a été emmené à la brigade de la gendarmerie et placé en garde à vue.
L’arme retrouvée dans l’appartement

Compte tenu de son état alcoolisé, il n’a pas été possible de l’auditionner dans la soirée. Les enquêteurs ont pourtant beaucoup de questions à lui poser. Ils sont en possession de l’arme ayant servi au meurtre. Mais en l’absence de déposition formelle de l’auteur présumé, ils restent dans l’expectative. Des techniciens en investigations criminelles ont effectué d’innombrables relevés jusqu’en début de soirée aux abords de l’immeuble et sur la scène du crime. Mais tout devrait s’éclaircir très rapidement dès que le père sera jugé apte à répondre aux enquêteurs.

Les investigations se poursuivent sous l’autorité du parquet de Thionville, qui devrait toutefois se désister rapidement de l’affaire en faveur du pôle criminel du parquet de Metz.

Olivier Simon (Républicain Lorrain)