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Fameck : la blogueuse Laurie Mouras conseille les parents perdus


Le plaisir de Laurie Mouras ? Conseiller les parents en leur dénichant des pépites. (Photo Philippe Neu)

Derrière le blog Liyah.fr, spécialisé dans la littérature jeunesse, il y a la Fameckoise Laurie Mouras. Cette maman de trois enfants passionnée de lecture partage chaque jour ses coups de cœur littéraires avec un double objectif : donner envie de lire aux enfants et conseiller leurs parents.

Il est un fil rouge dans la vie de Laurie Mouras : les voyages, ou plutôt l’évasion. D’abord physique, loin de l’appartement qu’elle occupe aujourd’hui à Fameck.

Diplôme de français langue étrangère en poche, elle et son mari sautent le pas et un continent pour expérimenter la vie en Inde. Ils poseront leurs valises à Pondichéry, dans le sud-est, l’Alliance française en port d’attache : elle y exerce en tant que bibliothécaire, son mari y enseigne le français. Mais six mois plus tard, nouveau changement. Le couple bifurque vers Oman, au sud de la péninsule d’Arabie. Ils y resteront trois ans.

« J’ai eu envie de partager mes lectures »

Depuis le retour définitif en France en 2011, l’évasion se fait par les livres. Rien d’étonnant, finalement, pour cette fille d’écrivain biberonnée à la lecture, qui se souvient des mercredis avec son père , en joie à l’idée de pouvoir rentrer à la maison avec l’ouvrage minutieusement choisi.

« Un jour, j’ai eu envie de partager mes lectures, et surtout celles que je proposais à mon fils. Nous étions encore aux Émirats, j’étais enceinte de mon premier enfant, et à Sohar, la ville où nous nous trouvions, je m’ennuyais. » Laurie ouvre donc son blog, Liyah.fr. Elle y présente ses coups de cœur et sa sélection toute personnelle.

« Une cinquantaine d’albums par mois »

Curieuse des méthodes déployées par d’autres blogueuses – « ce sont principalement des femmes » –, elle décide à son tour de frapper à la porte de certaines maisons d’édition. Le but : leur proposer des chroniques en échange d’un livre. « Cela me semblait surréaliste. Et puis mon mari m’a dit : “pourquoi pas toi ?” » Laurie se met à lancer des bouchons pour proposer ses services, au culot, jusqu’à ferrer. « Une cinquantaine » d’éditeurs, parmi lesquelles les plus prestigieux. « Aujourd’hui, certains me contactent spontanément. »

Aujourd’hui, la bibliothèque familiale, bien que méthodiquement ordonnée, déborde. « Je lis une cinquantaine d’albums chaque mois », des écrits qu’elle s’emploie à décortiquer pour ses abonnés. Son rythme : au moins une publication quotidienne.

« Ce qui me plaît, c’est le partage, confesse-t-elle. J’adore conseiller. Beaucoup de parents se sentent perdus face à l’immensité de l’offre jeunesse. Ma mission, c’est de dégoter des pépites et de les orienter en fonction de ce qu’ils recherchent. Par exemple, un livre pour évoquer la mort, la maladie d’un proche, ou toute autre thématique à laquelle un enfant peut être confronté. »

Près de 9 000 abonnés

Sur son blog et les réseaux sociaux où elle flirte avec les 9 000 abonnés, Laurie se « refuse à descendre un auteur, un illustrateur ou une petite maison d’édition. Si vraiment je n’aime pas, je ne fais rien. Personnellement, je suis très sensible à la finesse des illustrations. D’ailleurs, il existe une littérature jeunesse destinée aux parents. »

Laurie, elle, a littéralement plongé, au point « d’avoir du mal à renouer avec les romans ». « Comme mes fils, je suis devenue fan de mangas. » Le Japon, qu’elle a déjà eu la chance de visiter, l’appelle à nouveau. Promesse d’une prochaine escapade ?