Le syndicat CGT-UFICT des territoriaux de la Ville s’insurge contre l’extension du stationnement payant et la privatisation d’un service public.
Décidément, avec ses 1 800 places de parking payantes supplémentaires en surface, le plan de stationnement mis en place le 1er août à Metz n’en finit pas de susciter des réactions. Aujourd’hui, par la voix de sa secrétaire générale, Valérie Périoli, c’est au tour du syndicat CGT-UFICT des Territoriaux de la Ville de Metz de monter au créneau : « Si nous nous permettons de réagir, c’est qu’un certain nombre d’agents sont directement touchés par cette décision injuste. Alors que les points d’indice des fonctionnaires sont gelés, que nombreux sont ceux de la catégorie C à toucher des salaires proches du Smic, c’est inadmissible de les pénaliser en leur enlevant du pouvoir d’achat. »
La secrétaire générale poursuit en rappelant que ce projet de privatisation, la CGT l’avait déjà dénoncé dès 2015 : « Sous de fausses excuses d’écologie ou de rotation de places, on nous parle de délégation de service public. Ce changement de législation ne préconise pas et, surtout, n’oblige pas les maires à déléguer les services au secteur privé. Et comme la manne financière n’est probablement pas assez conséquente et intéressante pour Indigo, à qui l’on a aussi confié la gestion de la fourrière, il a donc fallu augmenter le nombre de places payantes. C’est un mauvais coup de plus porté au service public. À quand la suite ? La fermeture de cinq des dix mairies de quartier ? Car cette privatisation n’est que le début du commencement de la casse du service public. »
Valérie Périoli insiste : « Riverains, commerçants, citoyens et salariés des zones concernées sont tous perdants. De même que la démocratie dite participative tant prônée par le maire avec ses comités de quartier qui semblent ne pas avoir été associés au projet. »
Quid de la vingtaine d’ASVP (agents de surveillance de la voie publique) ? « Tous ont fait le choix de ne pas partir et, selon un engagement de la direction des ressources humaines, selon leurs bilans de compétences, tous seront reclassés », répond Valérie Périoli. Si Metz voulait faire des économies sur les charges de personnel, de ce point de vue-là, c’est donc raté…
Le Républicain Lorrain