Dans une lettre adressée aux plus hautes autorités de l’État français, des associations dénoncent l’achat massif de terres par EDF autour de centrales nucléaires, dont celle de Cattenom. Ils suspectent l’électricien de planifier la construction d’EPR et appellent au respect du droit des pays voisins, dont le Luxembourg, à vivre dans un environnement préservé.
Après l’acquisition par EDF de terres agricoles autour de sites nucléaires, dont celui de Cattenom, des associations de défense s’inquiètent du flou entretenu dans ces achats et des incertitudes qui pèsent sur leur utilisation future. Le Quotidien publie ci-dessous l’intégralité de leur lettre adressée au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Transition écologique et aux élus locaux :
«Non à l’extension du nucléaire, oui à la protection des terres agricoles
Depuis plusieurs semaines et en toute discrétion, EDF a acquis et cherche à acquérir, par l’intermédiaire des SAFER*, plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles autour de la plupart des centrales nucléaires françaises : Belleville, Bugey, Cattenom, Chinon, Dampierre, Saint Laurent… À ce jour, EDF reste très vague quant à ses intentions réelles mais une des hypothèses, la plus probable, est sa volonté d’anticiper la construction de nouveaux EPR*. On sait pourtant que celui de Flamanville n’est toujours pas en service et s’avère être un échec technologique doublé d’un gouffre financier.
Outre des terrains communaux, les terres convoitées sont – pour la grande majorité d’entre elles – des espaces agricoles utiles et exploités et donc à protéger. La plupart sont, par ailleurs, situées en zone inondable.
Par la présente pétition, nous dénonçons la stratégie du fait accompli adoptée par EDF, qui, en acquérant du foncier, poursuit sa fuite en avant avec des projets nucléaires dangereux et polluants pour des milliers d’années. Nous affirmons notre opposition à toute extension des sites nucléaires en France. Nous demandons à ce que soit respecté le droit des populations riveraines à vivre dans un environnement préservé. Cette exigence vaut bien sûr pour les riverains des pays limitrophes, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse engagés dans des politiques qui tournent résolument le dos à l’industrie nucléaire. Nous demandons aux collectivités locales de classer en zone agricole protégée ou en zone naturelle ces espaces afin de les préserver de l’artificialisation des sols qui gagne du terrain depuis 40 ans. Nous exigeons que les SAFER reviennent à leurs missions premières, notamment l’installation de nouveaux agriculteurs. Nous demandons au gouvernement français de décider que soient investies dans les énergies renouvelables, les sommes faramineuses dépensées actuellement pour le nucléaire.»
* EPR : Evolutionary Power Reactor (il s’agit de réacteur « dit » de troisième génération).
* SAFER : Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural.
Premiers signataires : Association pour la Sauvegarde de la Vallée de la Moselle (ASVM), Cattenom Non Merci, Sortons du nucléaire Moselle, Comité Stop Bure 41, Sortir Du Nucléaire 41, SDN Berry-Giennois-Puisaye, SDN Touraine, ACIRAD-Centre.
Les EPR ne peuvent être installés dans les terres… toujours en bord de mer.
Il faudrait peut-être réfléchir à l’origine de l’électricité consommée au Luxembourg.
Les arguments de cette lettre sont minable et erronés !!
La Belgique et la Suisse utilise l’énergie nucléaire !
La demande en électricité va augmenter et il y a que le nucléaire qui puisse subvenir au besoin d’électricité !
Les ENR sont trop intermittent et trop faible en production…
De plus, j’espéré vraiment qu’il y aura des EPR en Moselle car trop d’industrie fermé et beaucoup d’emplois détruits !!