Samedi, 150 cyclistes ont rejoint Audun-le-Tiche en provenance du Luxembourg. Membres du collectif Vélorution, ils tenaient à mettre en lumière ces problèmes.
On les attendait à cinquante, ce sont finalement plus de cent cinquante vélos qui ont rejoint Audun-le-Tiche ce samedi en provenance du Luxembourg. Ils font partie du collectif Vélorution, qui prône l’usage du vélo en ville. Il défend également l’usage des deux-roues comme moyen de déplacement essentiel, pour des villes beaucoup plus conviviales et moins impersonnelles. Plus globalement, ce collectif entend lutter contre les pollutions, qu’elles soient chimiques ou sonores, de la civilisation industrielle, où l’auto-moto a la mainmise.
À écouter ses défenseurs, cette révolution du vélo a déjà commencé dans de nombreuses grandes cités et prend de plus en plus d’ampleur. La crise sanitaire actuelle pousse de plus en plus de citadins à se tourner vers ce moyen de déplacement.
«C’est une aberration»
Ce samedi, la Vélorution a donc traversé la frontière française vers Audun-le-Tiche, pour mettre en lumière le problème du trafic transfrontalier, du manque de transports en commun et du manque de pistes cyclables sécurisées. «Audun n’est qu’à 2 kilomètres d’Esch-sur-Alzette, le terrain est plat, mais rien n’est prévu pour les cyclistes. C’est une aberration qui ne peut plus durer!, insistent les membres du collectif. Ce parcours n’a pas été choisi au hasard, car il était prévu de traverser le territoire de la future capitale européenne de la culture 2022. Par ce passage de frontière, nous voulons aussi pointer du doigt la suppression de la ligne de train Esch-Audun annoncée récemment par les CFL.» Les cyclistes en sont persuadés, cette ligne sera remplacée par des bus qui vont engorger les routes et augmenter les émissions de CO2.
Le passage en France a été aussi l’occasion de rappeler que la Vélorution est un mouvement qui ne connaît pas de frontières, et qui milite pour plus de liberté, d’égalité et de fraternité sur la route. Au passage, la petite virée a permis d’engager la conversation avec les élus audunois sur les problèmes soulevés.
(Le Républicain lorrain)