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Escape games : la nouvelle façon de s’évader en Lorraine


Mieux vaut ne pas être claustrophobe. La pénombre, les chaînes aux poignets, la solitude : ambiance garantie ! (Photo : RL)

Vous aimez vous faire peur ? Les Escape games feront votre bonheur. Il en existe un à Blénod-Lès-Toul et un autre va bientôt ouvrir près de Metz. Un nouveau concept qui vient d’asie et qui a déjà ses adeptes.

« A partir de maintenant vous êtes des détenus. Voici votre matricule. Suivez-moi détenus, bienvenue à la prison d’Alcatraz ! », tels sont les mots prononcés par le gardien sur le chemin de la cellule, avant qu’il nous attache à de solides chaînes, derrière d’épais barreaux. C’est l’un des scénarios proposés à Fort Escape, un terrain de jeu hors-normes grandeur nature, où s’est développée la pratique des très à la mode Escape games.

Tout se joue dans l’ancien fort militaire de Blénod-lès-Toul, reculé dans la campagne Meurthe-et-Mosellane, accessible en voiture par un chemin de terre rocailleux. Le pont en bois massif par lequel on pénètre dans l’enceinte du fort surplombe les douves. L’eau a disparu depuis longtemps et la nature a repris ses droits. De nombreuses chèvres y broutent et cabriolent, main-d’œuvre gratuite pour tondre la foisonnante et vaste étendue d’herbe tout autour de la bâtisse.

Claustrophobes s’abstenir

Le site a été initialement acheté pour y installer un centre de paintball, le plus grand de France, s’étalant sur les 55 hectares de terrain qui entourent ce bâtiment de 13 700 m², également ouvert aux joueurs. Mais depuis le 2 avril, les propriétaires de l’impressionnante infrastructure ont créé dans les sous-sols de l’ancien fort militaire deux salles de 35m² chacune dédiées à la pratique des Escape games.

Difficile de faire plus réel. L’atmosphère est naturellement froide, humide et poussiéreuse lorsqu’on descend les escaliers en colimaçon qui mènent aux souterrains où se perd un dédale d’interminables et sombres couloirs. Le jeu n’a pas encore commencé qu’on a déjà envie de remonter à l’air libre, de retrouver la lumière. La dernière grille de métal passée, on s’engage dans un corridor éclairé par de petites lanternes vertes.

De part et d’autre se dressent d’imposantes portes. Derrière l’une d’elles, une pièce sert au rappel des consignes de sécurité et des règles du jeu. « Personne n’est claustrophobe ? », interroge l’un des employés de Fort Escape. On s’en doute, ici mieux vaut ne pas avoir peur d’être enfermé. Deux salles donc deux scénarios : le laboratoire du docteur Jekyll ou la prison d’Alcatraz.
Bientôt un troisième univers

La première est accessible dès l’âge de 12 ans et permet d’incarner le rôle d’inspecteurs de Scotland Yard chargés d’enquêter sur la disparition de ce bon vieux Dr Jekyll. La deuxième est réservée aux plus de 16 ans et offre aux joueurs la possibilité de revivre la célèbre fuite des prisonniers d’Alcatraz. Nous marchons vers cette dernière sous la menace du geôlier. Menotté sur les WC de la cellule et enfermé dans une cage, on doit d’abord réussir à se libérer de ces chaînes. Quand c’est chose faite, on peut enfin fouiller la pièce criante de réalisme de fond en comble jusque dans ses moindres recoins.

Le but ? Trouver la multitude d’indices qui y sont cachés, nécessaires à la résolution de l’énigme qui permet d’ouvrir la porte de la liberté. Mais le temps presse, le chrono ne cesse de le rappeler et attention aux visites surprises du gardien, aimable comme… une porte de prison !

In extremis avant la fin de la partie – on dispose d’une heure –, on réussit à résoudre l’énigme et s’échapper d’Alcatraz. Dans le cas contraire, ne vous inquiétez pas : vous reverrez quand même la lumière.

Une troisième salle est en cours de création, elle plongera les joueurs les plus hardis (8 maximum, une première !) dans l’antre du manoir du célèbre comte Dracula. Affaire à suivre au cœur des Carpates….

C. H. (Le Républicain Lorrain)