Cette fois, il y a urgence. Après la catastrophe de Gênes en 2018 , l’effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn, survenu lundi, résonne comme un nouveau signal d’alarme sur l’état de certains ouvrages en Europe et en France. L’agglomération de Forbach est pleinement concernée.
Trois ponts attendent leur restauration depuis qu’un recensement des ouvrages trop fragiles a été mené après le drame génois.
Rosselmont : le plus vétuste
Il y a d’abord le pont de Rosselmont qui relie Forbach, quartier du Bruch, à Petite-Rosselle. Cet ouvrage figure parmi les plus dangereux de France, selon le ministère des Transports. En février dernier, des sénateurs de la Mission d’information sur la sécurité des ponts, sont venus l’ausculter. Mais depuis, rien n’a vraiment bougé. Les piliers sont toujours aussi usés. L’armature de l’ouvrage s’effrite tellement qu’on voit apparaître les tiges de ferraille transperçant le béton. Le principe d’une démolition et d’une reconstruction sur un remblai a été adopté.
Le maire de Petite-Rosselle plaide pour que l’Etat paie 100 % de la dépense. Le député LREM Christophe Arend assure que l’effort du gouvernement sera important. La réhabilitation a été évaluée à 550 000 euros. « Les appels d’offres sont en préparation. Les travaux doivent être lancés en fin d’hiver ou au début du printemps », promet le parlementaire. En tout état de cause, attendre encore serait incompréhensible tant la vétusté du pont de Rosselmont est attestée.
Pont de Forbach Nord : réfection prévue en 2020
Deux autres petits ouvrages, héritage des HBL comme le pont de Rosselmont, sont tremblants au nord de Forbach. Ils se succèdent sur la départementale 32B, route de Schœneck. Le premier, en venant du centre-ville de Forbach, préoccupe particulièrement les services du Département, qui a en charge ces ouvrages. Depuis février dernier, les véhicules de plus de 3,5 tonnes n’ont plus le droit de franchir ce pont.
Néanmoins, comme cette route dessert la zone d’activités de Forbach nord et peut constituer un raccourci vers la Sarre, des camions continuent de passer par là… au mépris de l’interdiction.
Là encore, le Département planche sur une démolition suivie d’une reconstruction. La date de l’intervention n’a pas été arrêtée. « Mais l’investissement figurera au budget 2020 », assure-t-on au Conseil départemental. Ce lundi, un agent du Département prenait encore des photos des fissures sur les piliers du pont.
Stéphane Mazzucotelli (Le Républicain Lorrain)