Un tueur dans la nature. En son absence, Djilali Bencherif a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, ce lundi après-midi à Metz. Cet Algérien de 69 ans a été jugé par les assises de la Moselle pour meurtre sur conjoint.
Le 16 septembre 2019, le corps de Chafia Bencherif était retrouvé dans son appartement de Creutzwald. Cette femme de 53 ans baignait dans une mare de sang, dans la chambre à coucher. Deux coups de couteau portés à la gorge lui ont été fatals.
Des lésions plus anciennes témoignaient de violences quotidiennes subies par cette enseignante, qui avait quitté l’Algérie avec son mari et futur meurtrier.
En fuite en Algérie
On n’a jamais pu mettre la main sur l’époux : après son crime, Djilali Bencherif a fui au bled. Non sans prendre avec lui son fils de 15 ans, qu’il a eu avec sa première femme. Une épouse elle-même… tuée par le Creutzwaldois en Algérie, quelques années plus tôt.
Pour ce meurtre, l’homme avait été condamné par un tribunal de son pays à sept ans de prison. La peine de perpétuité prononcée ce 4 septembre par les magistrats messins, en l’absence de jurés dans cette procédure singulière, est susceptible d’être annulée si… l’accusé se fait un jour arrêter. En Algérie ou ailleurs.
Un nouveau procès, en sa présence, aura alors lieu s’il s’oppose à la présente condamnation. A l’issue du verdict, un mandat d’arrêt a été ordonné. A l’image un peu d’une bouteille lancée à la mer…