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Emplois fictifs présumés en Wallonie : un ministre démissionne


Paul Furlan était une figure montante du Parti socialiste, proche du chef du gouvernement régional Paul Magnette. (photo AFP)

Le ministre régional chargé des Pouvoirs locaux en Wallonie, le socialiste Paul Furlan, a démissionné jeudi, devenant le premier élu à être emporté par un scandale d’emplois fictifs présumés au sein d’entreprises publiques qui ébranle la classe politique de la région francophone du sud de la Belgique.

Figure montante du Parti socialiste, proche du chef du gouvernement régional Paul Magnette, Paul Furlan s’est longuement défendu lors d’une conférence de presse de toute malversation dans l’affaire dite « Publifin », du nom d’une société intercommunale basée à Liège qui rémunérait grassement des représentants de partis politiques qui siégeaient dans ses instances, parfois pour ne rien faire.

Le chef de cabinet adjoint de Paul Furlan, Claude Parmentier, avait dû démissionner mi-janvier en raison de sa rémunération élevée comme administrateur de la filiale au statut privé de Publifin, Nethys. Le ministre, à qui l’opposition reprochait de ne pas avoir exercé un contrôle suffisant sur Publifin, ainsi que d’avoir confié à un membre de son cabinet la gestion de ses sociétés privées, a affirmé être « droit dans ses bottes », selon l’agence de presse Belga. Mais il a décidé de présenter sa démission parce que « la sérénité n’est plus assurée » au sein du gouvernement wallon.

Soutenu par le PS, Paul Furlan avait en revanche été lâché ces dernières heures par le partenaire des socialistes au sein de la coalition qui dirige la Wallonie, le parti centriste CDH, qui lui réclamait des explications « dans les plus brefs délais ». Le CDH a « pris acte » jeudi de sa démission, estimant qu’il avait « posé un geste d’intérêt général ».

Nébuleuse constituée d’une cinquantaine de sociétés mise sur pied depuis une quinzaine d’années par l’un des hommes forts du PS liégeois, Stéphane Moreau, Nethys était au départ active dans la distribution de gaz et d’électricité et dans la télédistribution. Elle a ensuite étendu ses activités, notamment dans les médias.

Le Quotidien/AFP