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Émeutes : un an après, Mont-Saint-Martin risque de ne plus être assuré


Trois cents personnes se sont mobilisées pour soutenir leur maire. (photo Le RL/René Bych)

Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), durement touchée par les émeutes l’été dernier, est le théâtre d’une opération « ville morte » mardi, son maire souhaitant « alerter » sur la situation « ubuesque » qui voit la commune risquer de perdre son assurance au 30 juin.

À la suite des émeutes qui avaient touché cette ville de 10 000 habitants frontalière du Luxembourg en juin et juillet 2023, l’assureur de la commune, Groupama, lui avait signifié en août le non-renouvellement de son contrat d’assurance au 1ᵉʳ janvier. Une prorogation de six mois avait ensuite été actée, mais ce délai prend fin le 30 juin.

Une procédure de marché public a été lancée via un appel à candidatures, mais la commune n’a reçu « aucune réponse », explique Serge de Carli, maire PCF de Mont-Saint-Martin. L’édile pointe « une faille dans un système démocratique, où la commune est quand même le cœur de la République ».

La mairie avait été saccagée, l’école en partie brûlée, un centre pour personnes autistes sérieusement dégradé, durant les émeutes consécutives à la mort de Nahel, qui avaient perduré jusqu’au 13 juillet.

Un hôpital est implanté à Mont-Saint-Martin, qui héberge également le service d’état civil pour toute l’agglomération (63 000 habitants) selon le premier magistrat. « Demain, tout ça, ça ne peut plus fonctionner », résume Serge de Carli, pointant une situation « irrationnelle, ubuesque et invraisemblable ». Les huit écoles de la commune, les clubs de sport, l’épicerie sociale, la mairie… « ne pourront plus fonctionner » en l’absence d’assurance.

Serge de Carli évoque par ailleurs le risque de recevoir des propositions d’assurance « totalement inacceptables » avec des « cotisations multipliées par 1 000 ou des franchises à 2 millions d’euros, impossibles à gérer ».

« L’État doit prendre ses responsabilités afin de trouver une solution rapide et équitable à cette situation », ont appelé dans un communiqué les élus Front de gauche et Républicain du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle

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