Le cirque Bouglione a annoncé, vendredi, entamer des poursuites à l’encontre d’une association de défense des animaux pour le «préjudice» qu’elle lui a fait subir en dénonçant des maltraitances envers une éléphante.
Le cirque a décidé en début de semaine de supprimer «par précaution» le numéro de l’éléphante Vana Mana et de congédier son dresseur, après la publication par l’association Animalsace d’une vidéo tournée en 2009 par Animal Defenders International (ADI), montrant le pachyderme victime de coups alors qu’il était employé avec son dresseur par un cirque britannique. Cette publication est à l’origine «d’amalgames» entre le dresseur et le cirque Bouglione, a dénoncé ce dernier, vendredi dans un communiqué.
«La famille Bouglione estime qu’elle est victime d’un préjudice et entame une procédure judiciaire à l’encontre d’Animalsace», poursuit le communiqué. Le cirque reproche également à Animalsace d’avoir «procédé au harcèlement des équipes du cirque Bouglione et des spectateurs», en distribuant des tracts à la sortie du chapiteau.
Manifestation ce dimanche
« Nous ne faisons aucun harcèlement, nous manifestons pour une cause juste en dénonçant la présence des animaux au cirque, et pas uniquement au cirque Bouglione », a rétorqué Luc Walter, président d’Animalsace, qui a appelé à manifester dimanche à Metz où le cirque est en tournée. L’éléphante « Vana Mana est un cas d’école de maltraitance, mais tous les animaux sont employés contre nature dans les cirques », a ajouté Walter. Selon le directeur du cirque, Francesco Bouglione, les images de Vana Mana auraient été tournées en Angleterre dans « des conditions douteuses.
L’association ADI, qui les a publiées, aurait payé un employé pour qu’il se fasse filmer en maltraitant l’éléphant », a-t-il affirmé. Interrogée, la présidente d’ADI, Jan Creamer, a qualifié d’« absurdes » ces affirmations. « ADI a enregistré 80 heures de vidéo, qui montrent clairement les abus infligés par le dresseur et le soigneur à ces éléphants , a-t-elle rétorqué. Nous appelons la France à rejoindre plus d’une trentaine de pays qui ont pris position pour mettre un terme aux souffrances du cirque », a -t-elle ajouté.
Le Républicain lorrain