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Double meurtre de Montigny : Heaulme apte à comparaître devant les assises


L'avocate de Francis Heaulme, Me Liliane Glock, avait expliqué il y a quelques semaines que son client se trouvait au plus mal, après deux infarctus. (photo archives AFP)

L’état de santé de Francis Heaulme, mis en examen pour le meurtre de deux petits garçons à Montigny-lès-Metz en 1986, est compatible avec une comparution devant les assises, selon une récente expertise médicale.

Le médecin qui l’a examiné au centre pénitentiaire d’Ensisheim (dans le Haut-Rhin), où il purge plusieurs peines de prison pour meurtres, estime que l’état de santé de Francis Heaulme n’altère ni son attention, ni sa compréhension, et permet donc qu’il assiste à un procès d’assises, a rapporté Me Thierry Moser, avocat du père d’Alexandre Beckrich. La demande d’expertise médicale dans ce dossier avait été déposée début décembre par Me Moser, qui s’est dit jeudi « pleinement satisfait d’avoir demandé, et obtenu, l’expertise médicale ». Cette demande faisait suite à des déclarations de l’avocate de Francis Heaulme, Me Liliane Glock, selon lesquelles son client serait au plus mal, après deux infarctus. « Il souffre aussi de pathologies graves », avait expliqué Me Glock.

Les familles dans l’attente

Plus de 30 ans après les meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, le 28 septembre 1986 sur un talus SNCF de Montigny-lès-Metz, et 14 ans après l’acquittement de Patrick Dils, condamné à perpétuité en 1989 avant d’être blanchi, les familles espèrent que le procès de Francis Heaulme aura enfin lieu. Sa présence à proximité du lieu du crime le jour du meurtre avait été un élément clef de l’acquittement de Patrick Dils, et un premier « procès Heaulme » s’était ouvert en 2014. Mais il avait été ajourné dès le deuxième jour après des témoignages de dernière minute incriminant un ex-manutentionnaire, Henri Leclaire.

En juillet dernier, après de nouvelles investigations, la chambre de l’instruction de Metz a décidé de ne pas renvoyer Leclaire devant les assises. Une des parties civiles a fait appel de cette décision. Le dossier est depuis entre les mains de la Cour de cassation, qui doit rendre sa décision le 10 janvier.

Le Quotidien/AFP