La mère de famille qui avait reconnu avoir tué ses deux jeunes enfants mardi a été mise en examen jeudi à Nancy pour « meurtres sur mineurs de 15 ans » et « violences volontaires sur conjoint avec arme », a annoncé le parquet. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le parquet a également requis son placement en détention provisoire. Une décision du juge des libertés et de la détention sur ce sujet doit intervenir vendredi matin, explique L’Est Républicain.
Interpellée mardi soir à Drouville (Meurthe-et-Moselle), près de Nancy, par la gendarmerie, cette femme, âgée d’environ 35 ans, avait avoué aux enquêteurs lors de sa garde à vue « avoir étouffé » ses deux enfants de 9 mois et de deux ans et demi, dans sa voiture.
Elle avait aussi indiqué avoir acheté des bières, un rouleau d’adhésif et des sacs poubelle après avoir tué ses enfants. Elle souhaitait « mettre fin à ses jours », une volonté « corroborée par la présence de lettres manuscrites » retrouvées dans son véhicule et dans lesquelles elle disait « vouloir en finir avec la vie ».
Apparemment fragile psychologiquement, elle aurait souffert d’épisodes de dépression par le passé et connaissait des problèmes de couple.
Elle avait d’abord agressé son mari à coups de marteau
Avant de tuer ses enfants, elle avait dans un premier temps agressé mardi matin son mari à coups de marteau. Légèrement blessé, il avait pu rejoindre l’hôpital et s’était ensuite rendu à la gendarmerie pour signaler l’agression, mais à son retour à son domicile son épouse n’était plus là.
En tout début d’après-midi, celle-ci était passée chercher ses deux enfants à la crèche où ils étaient normalement en garde pour la journée. Les gendarmes s’étaient alors lancés à sa recherche et avaient tenté de la localiser, sans succès dans un premier temps.
Ce n’est qu’en début de soirée que la mère de famille était revenue chez elle pour chercher une peluche de sa fille, déclarant à son mari qu’il fallait qu’elle soit enterrée avec.
Une cellule psychologique pour les gendarmes et les pompiers
Les gendarmes, qui surveillaient l’habitation, avaient alors réussi à interpeller la jeune femme et avaient découvert les corps de ses deux enfants sur le siège passager, à l’avant de la voiture.
Une cellule psychologique avait été mise en place pour les gendarmes et les pompiers qui sont intervenus à Drouville mardi soir.