Une semaine après la disparition de Lina alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin), la jeune fille de 15 ans reste introuvable. Une maison située dans un hameau juste à côté fait l’objet de fouilles. Une information judiciaire pour « enlèvement ou séquestration » a été ouverte ce dimanche.
Plus d’une semaine après la disparition de Lina, 15 ans, une information judiciaire va être ouverte des chefs « d’enlèvement ou séquestration de plus de sept jours », ont annoncé ce dimanche après-midi les procureurs de Saverne et Strasbourg dans un communiqué conjoint. Deux juges d’instruction ont été cosaisis. Jusqu’à présent, l’enquête était menée sous le régime de la flagrance.
En parallèle, les investigations, toujours menées par la section de recherches de Strasbourg avec le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin, se poursuivent ce dimanche à Diespach. Ce hameau de la commune de Plaine (Bas-Rhin) est situé à quatre kilomètres de celui de Champenay où l’adolescente habite avec sa mère.
Les gendarmes étaient à pied d’oeuvre dans la matinée dans une maison à Diespach. À l’aube, le véhicule d’une équipe cynophile et des gendarmes barraient déjà l’accès à la rue. Vers 9h30, plusieurs véhicules de gendarmerie sont arrivés sur place. À leur bord se trouvaient notamment des techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), ont rapporté Les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Basés en région parisienne, ces spécialistes de pointe peuvent être mobilisés à l’échelle nationale, et même au-delà, pour procéder aux constatations et expertises « d’une certaine complexité ».
Une maison déjà fouillée à deux reprises
Cette maison, qui avait déjà reçu la visite d’enquêteurs vendredi, avait de nouveau été passée au peigne fin pendant plusieurs heures samedi après-midi, avant que les gendarmes n’y posent des scellés en début de soirée.
Des techniciens en investigations criminelles en étaient sortis samedi en portant plusieurs « mallettes noires ». Les deux véhicules de l’occupant des lieux, dont une Clio de couleur sombre, avaient également été enlevés, selon le journal alsacien.
L’homme qui habite cette maison est installé là depuis environ cinq ans, selon une riveraine qui estime son comportement tout à fait normal. Sollicitée sur la nature de ces investigations, la procureure de la République de Saverne Aline Clérot a indiqué qu’elle communiquerait ce dimanche « dans la journée ».
Aucune trace
Le matin de sa disparition, Lina se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu’elle avait l’habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.
Deux témoins disent l’avoir vue marcher le long de la départementale vers 11 h 15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner. Depuis, plus rien, malgré l’avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées : battues citoyennes, plans d’eau sondés par des plongeurs de la gendarmerie, auditions de témoins se sont succédé toute la semaine, en vain.
Des ossements « de nature animale »
Vendredi, une « opération coordonnée d’envergure » en « plusieurs points de la zone potentielle de disparition » avait notamment permis de mener « des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l’enquête », avait indiqué Aline Clérot, parmi lesquels ceux de l’occupant de la maison de Diespach.
Samedi, les gendarmes ont mis en place dans la matinée de ce samedi un périmètre de protection à proximité de la RD350. Les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie ont procédé à des vérifications à la suite d’un « renseignement » d’un jeune homme qui a découvert un sac poubelle avec des ossements à l’intérieur. Ceux-ci se sont finalement avérés « de nature animale ».