Un mineur et un jeune majeur ont dénoncé les agissements de leur patron, plombier meurthe-et-mosellan, dans une chambre d’hôtel de la région de Thionville. Le prévenu, qui a reconnu partiellement les faits, a été condamné par le tribunal judiciaire.
La période de prévention court sur un mois, de septembre à octobre 2021. Un mois au cours duquel le patron du mineur embauché en CDI et du majeur en apprentissage leur aurait fait des choses, à plusieurs reprises, dans une chambre d’hôtel qu’ils partageaient. Le trio a des chantiers de plomberie dans le secteur thionvillois. Alors, pour éviter les allers-retours, le chef d’entreprise a réservé des nuitées sur place.
Les deux jeunes disent avoir été victimes du « chat-bite », jeu sexuel qui consiste, à un moment donné, à viser les parties intimes de celui qui perd.
L’inspection du travail suspend l’apprentissage
« Il se peut que j’aie pu les effleurer, affirme le prévenu à l’audience du 29 novembre, mais ce n’était pas volontaire. » Les parties civiles parlent de caresses, avec ce dénominateur commun que les faits se sont déroulés sur fond d’alcool. Les policiers seront appelés un soir par le majeur, descendu à la réception pour passer le coup de fil. Informée, l’inspection du travail a décidé de suspendre illico son apprentissage. La société du patron a été condamnée à le rétribuer, jusqu’à la date officielle de la fin du stage, alors qu’il n’avait validé qu’un mois et demi de présence.
Pour sa part, le tribunal judiciaire de Thionville a prononcé une peine de douze mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, avec injonction de soins, l’obligation d’indemniser les victimes (1 000 € chacune) et l’interdiction d’exercer toute activité en lien avec des mineurs durant cinq ans. L’inscription au Fichier des auteurs d‘infractions sexuelles ou violentes (Fijais) a également été décidée.
Le Républicain Lorrain