La nuit de samedi à hier a été agitée dans la cité. Lors de l’intervention des forces de l’ordre, un véhicule de gendarmerie a été pris pour cible par un tir de mortier.
Deux gendarmes de la brigade de Behren-lès-Forbach ont été blessés dans la soirée de samedi lors de violences urbaines qui ont éclaté vers 21 h et qui ont duré jusque dans le milieu de la nuit.
Tout a commencé par l’incendie de deux véhicules rue Saint-Blaise au cœur de la cité. Des pompiers puis une patrouille de gendarmerie se rendent sur place. Sur le trajet, le véhicule de gendarmerie est pris pour cible par un tir de mortier d’artifices tendu, trajectoire latérale, donc visant clairement la patrouille. La voiture des forces de l’ordre est atteinte et la vitre avant droite se brise. Dans le véhicule, deux des trois gendarmes de la brigade locale sont blessés par les éclats de vitre. Ils présentent également un traumatisme sonore. Les pompiers les ont pris en charge et transférés à l’hôpital militaire Legouest à Metz. Les gendarmes ont été gardés en observation mais devaient sortir de l’hôpital dans la journée d’hier.
Des tirs de gaz lacrymogènes
Des renforts de gendarmes de la compagnie de Forbach et du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG), une trentaine d’effectifs, ont été déployés dans la cité de Behren. Lors de la soirée, les forces de l’ordre se sont retrouvées devant divers attroupements. «Face aux provocations, les gendarmes ont dû faire usage de deux bombes lacrymogènes afin de disperser les fauteurs de troubles», témoigne-t-on au commandement de la compagnie de gendarmerie de Forbach.
Deux enquêtes ont évidemment été ouvertes pour l’incendie de véhicules rue Saint-Blaise et l’attaque du véhicule de gendarmerie. Ces dernières semaines, le climat était déjà tendu dans la cité sans que cela débouche sur des émeutes comme en 2019. Samedi après-midi, les gendarmes en patrouille à Behren avaient croisé un pilote de motocross sans casque. Ce dernier a brutalement abandonné son engin pour prendre la fuite à pied. La moto a été saisie dans la foulée. Cet évènement a-t-il déclenché les heurts de la soirée et de la nuit? C’est une hypothèse que l’enquête devra confirmer.