Des salariés de Lidl en grève en Moselle

Le mouvement de grève est national au sein de l’enseigne Lidl, et touche aussi la Moselle. À Forbach, les salariés ont débrayé et ont montré leur désapprobation devant le magasin, réclamant des revalorisations salariales et une amélioration de leurs conditions de travail.

Ce vendredi 7 février, devant le magasin Lidl du Creutzberg , les douze salariés de la chaîne de supermarchés qui font grève tentent de garder le sourire. Mais le cœur n’y est plus. «On veut nous faire travailler tous les dimanches matin, mais ça sera non», alerte Valérie Falbo, déléguée syndicale CGT, employée de la plate-forme logistique d’Ogy- Montois-Flanville, venue prêter mains fortes à ses collègues de Forbach, Sarreguemines et Hambach réunis à Forbach. Tous ont rejoint le mouvement national.

Second point d’achoppement, les revalorisations salariales. «La direction nous propose seulement 1,2 % d’augmentation, moins que l’inflation, avec une prime annuelle brute de 100 euros. Nous souhaitons au minimum 2 %, un peu plus que l’inflation, pour vivre au moins», avance Manuela Schermann, déléguée syndicale, venue du supermarché de Hambach.

Des cadences plus élevées

Les salariés dénoncent des conditions de travail qui se sont dégradées depuis plusieurs années. «Nous revenons au temps du hard-discount, dans les années 1990, soupire Valérie Falbo. Nous faisons le travail de quatre personnes en même temps, l’entreprise joue sur le fait que nous sommes solidaires. Elle nous demande de travailler de plus en plus, de plus en plus rapidement, en nous refusant les heures supplémentaires.»

Des cadences plus élevées, à cause des difficultés de recrutement aussi. «Normal, personne ne veut venir travailler chez nous», coupe une employée du magasin du carrefour de Schoeneck, à Forbach, qui doit fermer ses portes ce samedi 8 février. Autre signe, le poids des colis a changé. «Les charges sont de plus en plus lourdes, les réglementations ne sont pas toujours respectées», juge Manuela Schermann.

Devant le magasin du Creutzberg, le piquet de grève a été levé vers midi. Le magasin est resté ouvert normalement. «Mais les supermarchés de Hambach et Sarreguemines pourraient être fermés cet après-midi», annonce Valérie Falbo.

Jonathan Breuer
(Le Républicain lorrain)