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Des Mosellans heureux pendant ces 55 jours de confinement


Ces Mosellans ont été heureux durant le confinement. Charlie a donné de son temps pour aider autrui, Jean-Pierre a profité de ses proches et de la vue, Valérie n’a pas raté les rendez-vous visio et Mellissa a lu ses mangas. (Photos DR)

Valérie, Jean-Pierre, Charlie et Mellissa ont vécu deux mois de bonheur, malgré la situation. Chacun a (re) découvert des plaisirs simples de la vie. Ces heureux confinés ont tiré des leçons de cet enfermement. Ils comptent faire quelques ajustements dans leur vie future.

Jean-Pierre, 57 ans

Jean-Pierre Marongiu n’a qu’à passer la tête par sa fenêtre pour voir la cathédrale. Les conditions de son confinement sont bonnes et donc, appréciables. Il faut dire qu’il connaît bien l’enfermement. Jean-Pierre Marongiu a été incarcéré à tort pendant six ans au Qatar.

Un an et demi après son retour, ce Messin vient de passer deux mois agréables avec sa femme et ses deux fils. Il apprécie le rythme différent. Les liens familiaux se solidifient, le travail se fait à distance, le temps libre est favorable pour l’écriture de son manuel de vie et de survie. « J’ai aussi découvert les apéros palier avec les voisins, on va garder ce lien. »

Valérie, 51 ans

Le confinement de Valérie Colle n’a pas bien commencé. Son mari est tombé malade et a été hospitalisé. « Il a eu chaud. À son retour, on a voulu en profiter au maximum. »

La benjamine de la famille s’est confinée chez ses parents. « C’était inespéré, on a pu passer du temps ensemble », se réjouit la maman. L’aînée n’a malheureusement pas eu cette chance et est restée seule à Paris. Heureusement, la technologie aide pour prendre des nouvelles des proches.

« On a aussi su être contemplatifs, on a apprécié les voitures qui ne passent pas et de voir quelques promeneurs. » L’occasion pour Valérie Colle d’acquérir plus de patience, une qualité à conserver pour la suite.

Mellissa, 32 ans

Cela fait bien longtemps que Mellissa Bartoli n’avait pas fait une pause. « Il y a deux ans, nous avons ouvert le Manga-T, nous sommes ouverts 7 jours sur 7 depuis, explique cette jeune femme de 32 ans. Le confinement nous a permis de prendre du temps pour nous.»

L’occasion de rattraper leur retard sur les derniers mangas, de profiter du chat, de se réinvestir dans l’association Génération Twingo que Mellissa préside, mais aussi de renouer avec la céramique, notamment. « On en avait besoin et on pense qu’on se gardera une journée par semaine à l’avenir.»

Charlie, 40 ans

Secouriste bénévole à la Protection civile , donneur de plasma, mais encore créateur du groupe Facebook « Metz Résiste – Fight the COVID-19 », Charlie Boris Zampol est très occupé pendant le confinement. « Je ne suis pas juste heureux, j’aurais voulu que ça dure plus longtemps, c’était merveilleux », lance le quadragénaire. Certes, la distanciation physique n’est pas agréable, mais pour lui, le confinement a permis un fort rapprochement social. « Il faut continuer, la bienveillance se cultive. »

Ces Mosellans vont découvrir une nouvelle étape : le déconfinement. Valérie entretient une certaine crainte sur le respect des gestes barrières, mais tous ont hâte de retrouver les rues de Metz, leurs proches, mais aussi les commerçants.

Camille Rannou (Le Républicain lorrain)