En 2016, les 65 000 voyageurs quotidiens du TER vont vivre un nouveau cadencement avec des horaires plus cohérents, des correspondances plus rapides et des fréquences augmentées. La Région a rendu sa copie.
Après deux années de réflexion, de concertations, de consultations et de négociations, le nouveau cadencement du réseau TER est prêt.
Les grilles horaires sont établies et quasi définitives. La SNCF doit donner un dernier avis sur la faisabilité technique de l’ensemble. Ces horaires et ces fréquences entreront en vigueur en deux temps en 2016.
La première phase est prévue en avril, en même temps que la mise en service du 2e tronçon de la LGV Est, entre Baudrecourt et Vendenheim (banlieue de Strasbourg). La seconde, qui marquera la fin du déploiement, est programmée pour septembre.
« Si la LGV était inaugurée en septembre, nous aurions tout fait d’un coup, mais nous ne souhaitons pas changer les horaires de TER en pleine année scolaire afin de ne pas perturber les élèves », précise Patrick Hatzig, vice-président du conseil régional qui suit ce dossier technique et sensible depuis le début.
En 2007, la Lorraine modifie les horaires du réseau TER afin qu’il s’aligne sur le TGV Est, qui place Nancy et Metz à moins d’1h30 de Paris. L’année suivante, la SNCF lance un nouveau cadencement pour l’ensemble des régions françaises.
La Lorraine refuse, arguant d’importants travaux à réaliser sur les nœuds ferroviaires de Metz et Nancy, et fait le choix de se caler sur les changements inhérents à l’entrée en lice de la dernière phase du TGV Est.
65 000 voyageurs
Le TER est l’une des grandes affaires de Jean-Pierre Masseret, président socialiste du conseil régional de Lorraine. 400 millions d’euros sont investis dans le renouvellement du matériel roulant et, plus récemment, 76 l’ont été dans l’acquisition de 10 rames Régiolis.
L’effort paie. Entre 2004 et 2010, la fréquentation du réseau augmente de 60 %. Chaque jour, en moyenne, 65 000 voyageurs empruntent l’une des 560 rames en circulation. 85 % du trafic se concentre sur neuf lignes, les deux plus importantes étant les lignes Metz-Luxembourg (22 %) et Metz-Nancy (20 %). Mais la fréquentation se tasse, avec une baisse de 2,4 % en 2013 et 2,6 % en 2014. Le nouveau cadencement tombe à point nommé, avec la nécessité d’augmenter les fréquences et de donner des repères réguliers d’horaires aux voyageurs.
Ces repères sont aussi à destination des 26 opérateurs lorrains de transports collectifs. Sur cette nouvelle armature, ces derniers sont invités à organiser leur propre réseau afin de proposer des solutions rapides aux voyageurs dès lors qu’ils sortent des gares.
L’intermodalité est incontestablement le point faible des transports collectifs et le combat à mener pour une relance de la fréquentation.
Le choix a été fait de consulter très largement les élus et les usagers, via les sept comités de dessertes existants en Lorraine (Meuse, Moselle Est, Sillon lorrain, Vosges, Meurthe-et-Moselle Sud, Meurthe et Vologne, Pays-Haut). Les débats ont été longs et fastidieux.
(Républicain Lorrain)