Y aurait-il des combats de chiens à Longlaville ? C’est en tout cas ce que sous-entend une pétition qui circule sur les réseaux sociaux. Celle-ci a été lancée suite à une agression et au vol d’un canidé.
Tout est parti d’une agression. Un jeune homme aurait été attaqué dans le seul but de lui voler son chien. Pour quelle raison ? Des habitants de Longlaville évoquent d’éventuels combats de canidés sur un terrain situé dans la commune, mais qui appartient à la communauté d’agglomération de Longwy. Le jeune homme qui aurait été agressé, en tout cas, a porté plainte. Des opérations de police menées dans un campement de gens du voyage ont d’ailleurs permis de récupérer le husky et une enquête est en cours concernant cette affaire.
Chien blessé
Depuis, une pétition a été mise en ligne sur internet dénonçant les combats de chiens. Celle-ci s’est très vite répandue sur les réseaux sociaux. « Lorsque nous avons récupéré le chien de mon camarade. Celui-ci était blessé à la patte et les poils de son museau avaient été coupés. Sans doute pour le désorienter », témoigne Christophe * , auteur de la pétition contre les combats de chiens, et cofondateur d’un groupe appelé « Longlaville ras-le-bol général » qu’il qualifie lui-même comme étant « apolitique ».
Le jeune homme suppose que le canidé aurait « participé à des combats. Quand il s’est rendu sur place, d’autres chiens semblaient d’ailleurs ne pas être en bon état ». Il considère qu’il faut « tout faire pour récupérer ces chiens qui deviennent fous. L’un d’eux pourrait s’échapper et blesser quelqu’un. Quand on se promène aux abords du lieu, on entend des cris de douleur la nuit ».
40 000 signatures
« Nous avons contacté des élus et le préfet pour qu’ils mettent un terme à cette situation, reprend Christophe. Nous sommes également en train de rassembler des preuves pour monter un dossier et porter plainte. » En attendant, la pétition a déjà recueilli plus de 41 000 signatures depuis son lancement au début de la semaine dernière. Avec plus de 4 000 commentaires dénonçant la maltraitance faite sur les animaux.
Contacté, le maire de la commune, Jean-Marc Duriez, « condamne ces combats de chiens », s’ils s’avèrent être vérifiés. Le premier magistrat a d’ailleurs alerté les forces de l’ordre sur ce sujet. Également contactés, les services de la préfecture indiquent que « tant qu’une enquête de police est en cours, la préfecture de Meurthe-et-Moselle n’a aucun commentaire à apporter sur cette affaire ».
Pour rappel, l’article 521-1 du code pénal indique : « Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
Stéphane Malnory (Le Républicain Lorrain)