Accueil | Grande Région | Des berges sauvages en plein centre-ville de Metz

Des berges sauvages en plein centre-ville de Metz


Les berges de la Moselle, dans le parc de la Cavalerie, sont quasiment sauvages et représentent un havre de biodiversité.

À Metz, il y a encore des espaces presque sauvages en ville où la faune et la flore peuvent s’épanouir sans être dérangées par l’activité humaine. Pour les trouver, il faut suivre la Moselle au nord du pont des Morts, là où les berges deviennent quasiment sauvages. Un circuit est aménagé par la Ville pour les férus de biodiversité.

Entre deux rendez-vous, à la pause méridienne ou en attendant la fin des cours de natation des enfants, il est possible de quitter le tumulte de la ville pour se retrouver en pleine nature.

On peut faire le tour de l’île du Saulcy pour profiter des berges de la Moselle sur un sentier nouvellement aménagé. Mais il existe un lieu encore plus retiré, moins fréquenté, à part par les oiseaux et la petite faune.

Il s’agit d’un petit coin de forêt sanctuarisé où les charmes et les érables, les saules et les peupliers poussent à leur aise et parfois meurent, se transformant en refuge à insectes, le long de berges quasiment sauvages. Ici, les jardiniers de la Ville de Metz n’interviennent que très rarement et laissent faire la nature.

Nous sommes au parc de la Cavalerie. Pour le rejoindre, il faut rallier le quai Paul-Wiltzer, à hauteur de la place de France où le stationnement est gratuit. L’espace vert se trouve en contrebas des quais. Un chemin permet de traverser le petit bois sans crotter ses chaussures.

Derrière les roseaux, un monde discret

Des panneaux pédagogiques disposés par la Ville de Metz, tout le long du circuit, sensibilisent les promeneurs à la biodiversité des lieux. Des bancs en pierre invitent à prendre son temps et à admirer la nature ou les rives d’en face, d’où surgit le clocher du Temple de Garnison.

Le parc est ouvert au public toute l’année, mais les visiteurs n’y sont que des invités. Car, dans les feuillages, habitent les mésanges, les rouges-gorges et les merles noirs. Dans les troncs d’arbres, s’activent probablement quelques lérots et pics épeiches.

Sur la rive, dans cet espace de transition entre les bois et l’eau que l’on appelle la ripisylve, s’agite un monde discret : martins-pêcheurs, canards colverts, foulque macroule, cygnes ou grèbes huppés se partagent l’espace, à l’abri des roseaux.

Le bruit de la ville peine à arriver jusqu’au petit bois de la Cavalerie et, pourtant, elle est à quelques pas. Le plus difficile sera de le quitter pour retrouver le bitume…

Un circuit plus complet de 2,8 km est proposé par l’Office de tourisme de Metz (le circuit de la Cavalerie), qui dure un peu plus d’une heure. Il débute au square du Luxembourg, enjambe la Moselle via le pont des Morts pour retrouver notre chemin qui traverse le parc de la Cavalerie et longe le cours d’eau jusqu’à la rue Sainte-Barbe.

Cette rue mène le promeneur sur la véloroute Charles-le-Téméraire, le long du Port Mazerolle, pour revenir ensuite vers le pont des Morts.

Céline Killé
(Le Républicain lorrain)