Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pourquoi aller faire ses courses dans une zone commerciale plutôt qu’en centre-ville ? Débuts de réponse sur le terrain, à Waves, et sur le plateau piétonnier messin. Côté fréquentation, tout le monde est qualifié.
Le stationnement
• Waves. Le parking gratuit est l’arme fatale des zones périphériques. « J’avais peur d’avoir à tourner pour trouver une place, mais ça va, j’ai eu de la chance », explique une cliente venue de Pont-à-Mousson. À 15 h, les parkings débordent, les voitures empruntent ceux des commerces, hôtels et restaurants voisins. La circulation est ralentie, mais ne vire pas à la thrombose.
• Centre-ville. Les panneaux des parkings (belle invention !) affichent complet dès le début d’après-midi. La ville est noire de monde, une foule bien plus dense qu’à Waves. « J’ai tourné longtemps. Finalement, j’ai trouvé une place rue Mazelle. Mais il a fallu que je remette de l’argent toutes les deux heures », déplore un Nancéien. Ceux qui ont tout gagné, ce sont les habitants de Metz, qui peuvent se déplacer à pied ou à vélo.
Le choix
• Waves. « On vient ici faire pas mal d’achats de Noël, les petits cadeaux », explique un jeune couple. « Mais il y a beaucoup de choses qu’on n’a pas trouvées. On devra aller à Metz pour cela. Ici, ce sont des enseignes qu’on retrouve partout, c’est bien, mais on n’aura rien d’original. » En revanche, les commerçants ont tous fait des efforts sur le plan de l’accueil clientèle. Les caissiers sont souriants, Tati offre le petit-déjeuner et le goûter, les vigiles plaisantent.
• Centre-ville. « Nous allons soit à Waves, soit en ville. Mais là, j’avais repéré un vêtement à offrir chez Ikks. Ici, en ville, c’est quand même le niveau au dessus, question qualité. » Une famille croisée dans la rue des Clercs : « Nous venons à Metz pour trouver des boutiques d’indépendants. Pour faire des cadeaux, c’est quand même mieux ! »
La convivialité
• Waves. Dimanche après-midi, beaucoup de familles se croisent près des jeux et animations pour les enfants, et sur l’allée piétonne qui longe les boutiques. Une maman raconte qu’elle est venue surtout pour occuper ses enfants. Sur son épaule, Joris pique une crise. Il veut savoir si ce sont les vrais lutins qui sont avec le père Noël, là, au bout de la file d’attente. Sur un banc, face à Orchestra, Papa mange une gaufre, Maman grignote des marrons chauds, ils gardent un œil sur les petites qui cavalent. « Le fait qu’il n’y ait pas de voitures, c’est bien. Elles peuvent courir, faire du bruit. On est venus surtout pour la sortie en famille. On verra si on peut faire quelques boutiques. »
• Centre-ville. Nous retrouvons notre Nancéien garé rue Mazelle. Il explique qu’il préfère venir au centre-ville par une sorte de militantisme. « J’étais inquiet pour Metz il y a deux ans, lorsque le centre Saint-Jacques était vide. Mais je vois que ça bouge bien, et aussi derrière la gare. » Il aime « l’urbanisme chaleureux » de la ville, l’ambiance des rues commerçantes et des marchés de Noël.
C.B. (Le Républicain Lorrain)
