L’hôpital de Nancy a été mis en examen en tant que personne morale à la suite du décès d’un petit garçon, qui avait reçu une très forte dose d’un anti-inflammatoire, a-t-on appris mardi auprès des avocats, confirmant une information de l’Est Républicain.
Le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy a été mis en examen en novembre dans le cadre de l’instruction de cette affaire, a expliqué l’avocat de la famille, Me Gérard Welzer. «Pour la famille, c’est un premier pas, mais elle estime que dans le dossier, il y a suffisamment d’éléments pour montrer les fautes pénales de certaines personnes physiques», a commenté l’avocat.
Au printemps 2015, Timéo, 4 ans, avait été admis au CHRU de Nancy pour des douleurs aux jambes. Il y était décédé après avoir reçu une très forte dose de colchicine, un anti-inflammatoire utilisé notamment contre les crises de goutte.
Pour Elodie Gaire, la mère du petit garçon, au moins trois personnes physiques pourraient être poursuivies dans cette affaire : celle qui s’est trompée dans la dose de colchicine, multipliant par 16 la quantité qu’aurait dû recevoir l’enfant, celle qui lui a prescrit un autre médicament qui n’aurait pas dû être mélangé à la colchicine et le médecin de garde qui ne s’est pas déplacé quand l’enfant a été pris de vomissements et de diarrhées.
«La colchicine devrait être un produit extrêmement surveillé, parce que la différence entre la dose mortelle et la dose non-mortelle est infime», a expliqué Mme Gaire, qui déplore «beaucoup trop de laisser-aller» dans le suivi de son fils. «Le CHRU apporte son soutien à la partie civile pour faire en sorte que des événements comme ceux-ci n’aient plus à se reproduire au sein du CHRU», a souligné l’avocat de l’hôpital, Me François Robinet.
Le Quotidien/AFP
CE N’EST PAS ICI QUE CELA ARRIVERAIT!!!