Le Parc naturel de la vallée de l’Attert a lancé un projet de diversification des mares forestières, notamment dans les bois situés près de Faascht.
Dans le secteur de la «rue des Fagnes», près de Faascht, le sol argilo-marneux favorise la présence de zones humides. D’ailleurs, plusieurs dépressions naturelles et anciennes mares en attestent. Mais plutôt que de les réhabiliter, les gestionnaires du parc naturel de la vallée de l’Attert ont choisi d’en créer de nouvelles à proximité, afin de constituer un réseau de plans d’eau d’âges et de stades variés. Cette diversité est essentielle : les mares plus jeunes attirent des espèces différentes de celles qui colonisent les plans d’eau plus anciens et plus comblés.
Ainsi, 20 nouvelles mares ont été creusées, de tailles et de formes volontairement différentes. Certaines, petites et peu profondes, se réchaufferont rapidement au printemps et pourront s’assécher en été, ce qui convient à certaines espèces animales. D’autres, plus vastes et profondes, constituent des refuges pour la faune lors des périodes de sécheresse ou de gel.
Afin d’optimiser leur fonctionnement, des arbres ont également été abattus autour de certaines mares, de manière à augmenter la lumière disponible. Le bois coupé n’a pas été évacué : il a été disposé en andains en bordure des plans d’eau. Ce bois mort servira d’habitats pour divers organismes et pourra jouer le rôle de zones d’hivernage.
Les mares jouent un rôle écologique reconnu : elles offrent des habitats à de nombreuses espèces animales, servent de lieux de reproduction, d’abreuvement et de développement, et participent à la régulation des eaux pluviales en limitant le risque d’inondation. Mais leur nombre recule parce qu’elles finissent par se combler naturellement sous l’effet de l’accumulation de feuilles et de matière organique. Leur entretien passe donc par un curage ponctuel ou par l’abattage de ligneux qui les ombragent.