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Dans la Fensch, des professionnels de santé plus soudés depuis le covid


Le centre de vaccination de Serémange-Erzange a contribué à modifier les pratiques et les usages entre les médecins, et à décloisonner les professionnels de santé. (Photo: pierre heckler)

Durant la crise du covid, médecins, infirmiers et pharmaciens se sont organisés pour prendre en charge les patients. Ces réseaux perdurent encore aujourd’hui.

«Avant, personne ne se connaissait, personne ne se parlait. Il y avait l’envie mais pas les moyens…», se souvient Jean-Pierre Cerbai. Chargé de la santé au sein de la communauté d’agglomération du Val de Fensch, l’élu algrangeois a remué ciel et terre, il y a cinq ans, pour optimiser la prise en charge des malades du Covid et accélérer la vaccination des autres.

En 2020, il a contribué à l’ouverture d’un centre de vaccination, à Serémange-Erzange. «J’ai pris l’annuaire, et j’ai appelé toutes les infirmières, infirmiers et médecins possibles. Soixante-quinze professionnels de santé ont répondu favorablement. Des liens se sont tissés entre eux. Cette union a facilité le montage des dossiers», résume-t-il.

Coordination des soins

Ce fut le cas pour la création de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Moselle 3 Vallées. «Il y avait trois équipes de soins primaires (ESP) dans la vallée, mais il n’y avait pas de liens entre eux. La CPTS a été créée suite au Covid, et couvre aujourd’hui tout le secteur de l’Orne, de la Fensch et du Pays-Haut.» Il regroupe des infirmiers, des médecins, des praticiens et autres pharmaciens capables de proposer un parcours de soins sur mesure à leurs patients, ou de les orienter vers les spécialistes recherchées.

En étoffant son réseau, l’élu a aussi pu convaincre des médecins retraités de rejoindre le service de consultation de médecine générale de l’hôpital de Hayange. Lancé en 2019 sous l’impulsion du Dr Gilles Arous, du Dr Khalifé Khalifé et de la communauté d’agglomération, il ne comptait que cinq médecins contre une dizaine aujourd’hui. «De fait, on travaille beaucoup plus avec l’hôpital de Hayange qu’avant.»

Fruit du rapprochement des acteurs de la santé et des élus locaux, le dispositif Epsiad (équipe psychiatrique de soins intensifs à domicile) , piloté par le centre hospitalier de Jury, est également né après le Covid.

Et puis il y a les belles histoires. «De jeunes médecins ont pu s’aguerrir au contact des anciens, au centre de vaccination, et même terminer leur thèse grâce à eux», se remémore Jean-Pierre Cerbai.

Damien Golini
(Le Républicain Lorrain)