Sept des neuf victimes françaises du crash d’un avion de combat grec de type F-16 survenu lundi en Espagne appartenaient à la base aérienne 133 de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle), a indiqué mardi le commandant de la base, où les drapeaux ont été mis en berne.
Les militaires de la BA 133 étaient sur place depuis une semaine, pour une opération qui devait durer une quinzaine de jours. (Photos : AFP)
« La base aérienne 133 de Nancy-Ochey paie le plus lourd tribu avec 7 tués et 6 blessés », a souligné le colonel Olivier Lapray, évoquant devant des journalistes un drame qui « touche toute la base aérienne, toute l’armée de l’air et toutes les armées ».
L’accident s’est produit lundi vers 15h00 (14h00 GMT) lors d’un entraînement sur la base aérienne de Los Llanos dans la province d’Albacete (environ 250 km au sud-est de Madrid). Au moment du décollage, l’avion « a perdu de sa puissance et s’est écrasé sur l’aire de stationnement », heurtant cinq appareils qui s’y trouvaient, selon le ministère espagnol de la Défense.
« Ce sont de grands professionnels. On n’est pas à l’abri de la malchance et de la fatalité. Cela ne remet pas en cause le professionnalisme des équipages et des mécaniciens », a expliqué le commandant de la base de Nancy-Ochey, selon qui l’opération était « un entraînement à la guerre ».
La BA 133 déploie actuellement des avions au Niger pour des opérations au Sahel et en Jordanie pour des opérations en Irak.
Les drapeaux de la base de Nancy-Ochey ont été mis en berne à 8h20, avant que les noms des victimes soient égrenés aux militaires présents, à qui consigne a été donnée de ne pas communiquer. « Ma solidarité et ma compassion vont vers les familles », a insisté le colonel Dupray, qui a prévenu les proches des victimes dans la nuit.
Les militaires de la BA 133 étaient sur place depuis une semaine, pour une opération qui devait durer une quinzaine de jours. « Il y a vraisemblablement des femmes parmi les victimes », a ajouté le colonel Lapray.
Une cellule de crise a par ailleurs été mise en place dès lundi soir sur la base, où 1 600 personnes travaillent au sein de trois escadrons. Le maire d’Ochey, Philippe Parmentier, s’est pour sa part « associé à la douleur des familles », en rappelant « les liens très forts qui unissent la commune à la base aérienne depuis près de 100 ans ».
AFP