Si la situation dans le Grand Est n’est pas, pour l’instant, jugée inquiétante, les autorités de santé tirent la sonnette d’alarme alors que les signes de relâchement se font sentir. Vosges et Moselle font l’objet d’une surveillance particulière.
Nouveaux cas : doublement en une semaine
À lui seul, cet indicateur suffit à montrer que le virus circule toujours et que le respect des gestes barrière est plus que jamais primordial pour éviter une reprise de l’épidémie. La semaine dernière, le nombre de nouveaux cas a doublé dans le Grand Est, passant de 156 la semaine précédente à 312. Une augmentation « qui se concentre sur les départements des Vosges, du Haut-Rhin et de la Moselle », souligne Michel Vernay, responsable de Santé Publique France pour le Grand Est.
Hausse des consultations de SOS médecins
Si la situation est aujourd’hui très loin de la vague épidémique qu’a connue le Grand Est, deuxième région de France la plus touchée par le Sars-Cov2, des signes de relâchement, qui ont contraint à instaurer le port du masque obligatoire dans tous les lieux clos, inquiètent les autorités de santé qui tirent la sonnette d’alarme.
Quand bien même tous les indicateurs restent au vert dans la région, ils ont augmenté : un taux de tests positifs de 1,1 % du 11 au 17 juillet (ce taux doit rester inférieur à 5 %) contre 0,6 la semaine précédente ; un taux d’incidence (nombre de nouveaux cas) de 5,4 pour 100 000 habitants (il doit rester inférieur à 10) contre 3 la semaine précédente. Avec sur le territoire lorrain, des disparités toutefois : un taux de positivité de 3,8 % dans les Vosges; un taux d’incidence de 18,1 cas pour 100 000 habitants dans les Vosges (le taux le plus élevé du Grand Est), de 7,5 en Meurthe-et-Moselle, de 1,1 dans la Meuse ou encore de 4,3 en Moselle.
Taux de reproduction inférieur à 1
Le « R0 » ou taux de reproduction c’est-à-dire le nombre moyen de personnes contaminées par une personne infectée, qui doit être interprété à la lueur des autres indicateurs, est de 0,98 lundi dans la région. Il frôle donc le « 1 » qui constitue pour les autorités de santé un point de vigilance. Mais reste néanmoins inférieur à bien des régions sur le territoire métropolitain : Bretagne (2,62) et Provence Alpes Côte d’Azur (1,55) sont passées au rouge, Hauts de France (1,06), Ile de France (1,15), Bourgogne Franche-Comté (1,21), Auvergne Rhône-Alpes (1,29), Pays de la Loire (1,5) ou encore Nouvelle Aquitaine (1,37) étant classées orange.