Pas moins de douze délits routiers pour ce Mosellan dans la seule soirée du 5 mars ! Les policiers ont dû le pourchasser sur 17 km avant que le chauffard ne s’arrête, les pneus explosés par une herse. Jugé en comparution immédiate, il avait notamment provoqué un accident sur le viaduc de la Chiers.
Adeline (prénom changé) se présente à la barre pour narrer la peur de sa vie. Mais encore sous le coup de l’émotion, elle fond en larmes. La jeune femme est l’une des deux victimes de l’accident causé par Mokhtar, dans la soirée du 5 mars.
Peu avant minuit ce samedi-là, le trentenaire fonce dans une rue de Mont-Saint-Martin : sa vitesse est mesurée à 93 km/h ! A bord de son Audi A6, l’homme refuse de s’arrêter au contrôle de police. Il emprunte le viaduc de la Chiers à 150 km/h et à contresens ! Une première automobiliste parvient miraculeusement à l’éviter. Mais au cours de son embardée, la dame est percutée par le véhicule d’Adeline. Les deux femmes ont bien cru leur dernière heure arrivée.
Il se cogne volontairement la tête
Le chauffard ne se soucie guère de leur sort et continue de plus belle. S’étant remis du bon côté de la route sur la RN52, il voit maintenant plusieurs équipages le pourchasser. Une herse est balancée. Avec trois pneus crevés, le Mosellan s’arrête finalement à hauteur de la sortie de Beuvillers.
Sur la bande d’arrêt d’urgence, il se rebelle contre les policiers. Dans le véhicule sérigraphié, il se tape la tête contre la vitre. Rebelote au commissariat où « cet enragé du bitume », dixit la procureure Galen, tente de mordre une policière à un doigt. Finalement, le « furieux de la route » se calme pour de bon avec un sédatif administré à l’hôpital. On note enfin qu’il avait grosso modo un gramme d’alcool dans le sang.
Le Républicain Lorrain