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Coronavirus : les patients du Grand Est arrivés à Bordeaux et Poitiers


Un urgentiste du SAMU 33, à la porte du TGV transportant les 24 patients du Grand Est infectés par le coronavirus. (Photo : AFP)

Les deux TGV médicalisés partis dimanche matin du Grand Est pour évacuer 36 malades du Covid-19 vers la Nouvelle-Aquitaine sont arrivés en milieu d’après-midi, l’un à Poitiers et l’autre à Bordeaux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le train parti en fin de matinée de Nancy avec 24 malades à son bord est entré peu après 15h en gare de Bordeaux dont certains accès avaient été bouclés par un important dispositif policier. Une vingtaine d’ambulances et des dizaines de personnels soignants en blouse blanche intégrale les y attendaient pour les diriger vers des établissements de la capitale girondine, mais aussi de Libourne, Pau et Bayonne. Un autre train parti de Mulhouse est arrivé vers 15h45 en gare du Futuroscope, à Poitiers, avec 12 patients à bord.

Quatre d’entre eux ont été emmenés en ambulance au CHU de Poitiers, qui avait déjà accueilli la veille six malades, arrivés par avion. Quatre autres patients ont été héliportés dimanche vers La Rochellle et quatre autres sont partis par la route vers Niort et Angoulême. Interrogé dans la matinée, Pierre Thépot, directeur de l’hôpital de La Rochelle, soulignait la délicatesse de ces transferts : « C’est très compliqué de passer du train à l’hélicoptère ou au véhicule », a-t-il indiqué.

54 patients du Grand Est accueillis depuis vendredi

Au total, la région Nouvelle-Aquitaine aura accueilli 54 patients du Grand Est depuis vendredi, les évacuations les plus importantes conduites depuis le début de l’épidémie en France. L’objectif est de désengorger les hôpitaux du Grand Est, l’une des régions les plus lourdement touchées par l’épidémie qui comptait samedi 3 777 personnes hospitalisées, dont 786 en réanimation, et 757 décès.

Une situation qui contraste avec celle de la Nouvelle-Aquitaine, qui figure encore, pour l’instant, parmi les zones les moins touchées par l’épidémie, avec 490 hospitalisations en cours comptabilisées samedi, dont 127 personnes en réanimation ou soins intensifs. Vendredi, la région comptait 188 lits de réanimation disponibles sur 561 places, une marge de manœuvre qui lui permet donc de participer encore à cet effort de solidarité interrégionale, même si là aussi on s’attend prochainement à un pic de contamination.

LQ/AFP