Confinement non respecté, la police sévit à Bruxelles

« Prendre l’air oui, mais dans son quartier »: Le message des autorités belges en temps de coronavirus a du mal à passer à Bruxelles, où la police a dressé sur la seule journée de dimanche près de 300 procès-verbaux.

Selon Ilse Van De Keere, porte-parole de la police de la capitale, 288 PV ont été dressés dimanche, principalement dans les parcs et espaces verts où les gens soit s’étaient trop éloignés de chez eux, soit ne respectaient pas l’interdiction de se rassembler, sous un grand soleil. Un chiffre à comparer aux 104, 98 et 102 amendes infligées respectivement jeudi, vendredi et samedi, a précisé la commissaire, parlant de sanctions pouvant aller de 26 à 500 euros.

Un confinement de la population a été décidé en Belgique à compter du 18 mars à midi afin d’endiguer la propagation rapide de la maladie du Covid-19. Le télétravail doit être la norme, et tout déplacement « non essentiel » est proscrit, à l’intérieur du territoire ou au-delà des frontières.

Une journée chargée pour la police

Restent toutefois autorisées les activités sportives et promenades en plein air mais en groupe restreint, « avec un ami ou sa famille, les gens vivant sous le même toit », a rappelé lundi Mme Van De Keere. « Il y a des jeunes qui ont encore envie de jouer au foot, de faire du skateboard ou d’autres activités en groupe, ça ce n’est pas possible », a-t-elle souligné sur la chaîne belge d’info en continu LN24.

« Dimanche a été une journée très très chargée pour la police, continuer comme ça cela n’est pas tenable », a-t-elle ajouté. Certains parcs ailleurs dans le pays ont dû fermer ce week-end en raison d’une trop forte affluence, et ceux de Bruxelles pourraient connaître le même sort dans les jours à venir même si « ce n’est pas le but », a conclu la commissaire.

La Belgique, pays de 11,4 millions d’habitants, a enregistré à ce jour 3.743 cas de nouveau coronavirus, et 88 décès, selon les chiffres officiels. Mais les autorités sanitaires reconnaissent elles-mêmes que le nombre de cas est sous-estimé car les tests de dépistage ne sont pratiqués que sur les personnes hospitalisées avec des symptômes aigus et sur les soignants ayant de la fièvre.

LQ / AFP