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Complet, le centre de réfugiés de Stockem a fêté ses dix ans


Huit stands festifs avec nourriture, boissons, danses, ... Comme ici avec le Congo.

Dix ans d’existence pour le centre de réfugiés de Stockem. Une belle fête pour oublier l’attente d’un visa d’accueil !

Les dix ans du centre de Stockem ont été fêtés en même temps que la journée mondiale des réfugiés. Si le centre dispose de 688 places, aucune n’est libre actuellement. «Chaque fois que nous avons une place qui se libère, elle est reprise, confie Lydia Umurerwa, la directrice du centre. Les pays les plus représentés?  La Palestine, la Syrie, l’Afghanistan, le Congo, le Burundi et la Guinée.»

On s’en doute, faire cohabiter autant de personnes, ce n’est pas simple. «Mais nous ne faisons pas de chambres par nationalité. Ce n’est pas facile tous les jours. Il faut le temps de se connaître, les résidents ne parlent pas la même langue, n’ont pas la même compréhension des choses, le même fuseau horaire pour téléphoner, les mêmes projets. Certains se mettent tout de suite à un rythme de formation, d’autres pas. Ce sont de petites choses qu’on gère au quotidien comme dans une colocation.»

75 personnes travaillent au centre arlonais

Dimanche, au sein du centre de Stockem, cela chante, danse, mange. Même les réfugiés palestiniens entament un pas de danse. Une animatrice du centre porte une petite guinéenne de deux mois dans les bras.

C’est qu’il y a aussi de belles histoires dans le centre pour demandeurs d’asiles arlonais. Cela fait dix ans que la Croix-Rouge héberge au camp Bastin. 75 personnes y travaillent avec une trentaine de fidèles bénévoles pour les cours aux enfants ou encore pour la vestiboutique.

En 2024, 15 665 personnes ont été accueillies dans les 29 centres Croix-Rouge en Wallonie et à Bruxelles, dont plus de 2000 enfants. Pour l’instant, un peu moins de 700 à Arlon. «Ils ont tout quitté pour se reconstruire en Belgique.»

Si les journées sont parfois longues dans l’attente d’un avis, 2562 personnes ont participé aux modules « Bonjour Belgique. »

À Stockem, 252 personnes ont suivi des cours de français. 90 personnes des formations qualifiantes comme caissier, restaurateur. Présent sur place, un Arlonais appréciait le moment, mais avait quelques regrets. «C’est une très belle ambiance, mais ce qui est dommage, c’est que je ne vois pas beaucoup d’Arlonais et pas de responsable politique.»

Jean-Jacques Guiot
(L’Avenir)