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Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise : pas de surprises en vue


La question de l'investissement ferroviaire sera au coeur des échanges ce mardi soir. (Photo : archives lq/Alain Rischard)

Plusieurs ministres luxembourgeois et français se retrouvent ce mardi 19 octobre au soir à Esch-Belval, à l’occasion de la sixième commission intergouvernementale entre les deux pays. L’occasion d’aborder des sujets sensibles ? Pas vraiment.

Ne vous attendez pas à des annonces grandiloquentes ce mardi soir à l’issue de la sixième commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise. “Il n’y aura pas de surprises”, glisse Michel Liebgott, président métropolitain frontalier, qui sera aux côtés des ministres ce soir. 

Une première depuis 11 ans, puisque jusqu’ici, les communes n’étaient pas représentées durant ces commissions. “Il manquait une composante essentielle. Se parler d’Etat à Etat, c’est bien, mais les élus locaux sont plus à même de connaître les problèmes concrets rencontrés sur le terrain”, appuie Michel Liebgott. 

Huit intercommunalités seront ainsi représentées pour la première fois et espèrent aborder des questions concrètes liées au quotidien des 112 000 frontaliers français qui passent la frontière chaque jour. 

Mobilité, enfance, santé…  

La mobilité sera ainsi au cœur des échanges, avec notamment le déblocage d’une enveloppe de 220 millions d’euros à investir dans les liaisons ferroviaires entre les deux pays. 

Un premier problème puisque le Luxembourg souhaite investir dans des infrastructures ferroviaires (l’automatisation des rames, le centre de maintenance de Montigny-lès-Metz) alors que la France préférerait, elle, commander de nouvelles rames. 

“La mobilité ferroviaire est importante, mais il ne faut pas oublier le reste : les bus à haut niveau de service, de nouveaux parkings-relais, l’A31 bis aussi”, énumère Michel Liebgott. “Je ne demande pas à ce que le Luxembourg finance tout, mais il faut se parler, échanger en dehors des commissions aussi”. 

Volonté de dialogue “au quotidien” 

Quid de la fuite des soignants lorrains vers le Luxembourg, l’accueil des enfants de frontaliers dans les crèches ou la rétrocession fiscale réclamée par les collectivités locales de Lorraine ? 

Si ces thèmes ont très peu de chance d’être abordés ce mardi soir, l’élu lorrain espère toutefois que cette commission permettra un “redémarrage” du dialogue franco-luxembourgeois à l’ère post-Covid. 

“Nous souhaiterions également inclure des communes luxembourgeoises à ces commissions. Avoir des échanges au quotidien, faire un vrai travail de fond”, conclut-il. Réponses ce mardi soir à Esch/Belval.

La délégation du Luxembourg sera présidée par Corinne Cahen, ministre à la Grande Région, et celle de la République française, par Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.

François Bausch, Vice-Premier ministre, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Henri Kox, ministre de la Sécurité intérieure, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports de la République française, participeront également à la session de travail.

À l’occasion de cette rencontre sera également procédé à la signature de plusieurs accords bilatéraux en présence des deux présidents de la CIG, Corinne Cahen et Clément Beaune, des ministres luxembourgeois François Bausch, Claude Meisch, Henri Kox et Taina Bofferding et du ministre délégué Jean-Baptiste Djebbari, ainsi que des responsables régionaux et locaux.

Sophie Wiessler