À 40 ans, Fanny Gulec a troqué son boulot de commerciale au Luxembourg contre l’artisanat et la gravure sur bois. Le rythme, la fatigue, la crise du Covid-19 ont motivé la reconversion de cette maman de trois enfants. Son idée plaît. Elle est sur le point d’ouvrir son atelier à Thionville.
Les cartons s’empilent dans son entrée. Fanny Gulec a du boulot. À 40 ans, elle se lance dans la gravure sur bois. « J’ai toujours été créative », sourit-elle. Et la crise du covid lui a donné des idées.
Maman de trois enfants en bas âge, Fanny était commerciale dans la communication au Luxembourg pendant neuf ans. Elle était arrivée au bout de ce schéma, de ce rythme et s’est fait licencier en février dernier sans avoir peur du vide. Elle a commencé par faire des macarons de compétition avant de chercher un contenant pour les présenter.
Elle opte pour des boîtes en bois qu’elle personnalise à sa manière. Elle se met à la pyrogravure, se paie une première machine, s’installe un atelier au sous-sol de la maison familiale, à Élange. « J’aime l’odeur du bois », confesse-t-elle. Ainsi que le défi que cette reconversion représente.
Au début du printemps, elle partage ses créations sur les réseaux sociaux, sur sa page Facebook, sur son compte Instagram. Son concept plaît. « Des personnes me contactent pour faire des cadeaux, me passer commande. » Son travail n’est pas uniquement technique. Fanny y met du cœur. Tout est personnalisé. Chaque réalisation a son histoire. « Je transmets l’émotion de ceux qui offriront le présent », résume-t-elle.
Générosité
Depuis le mois de mars, elle a honoré plus de 200 commandes. Elle fabrique des traîneaux, des boîtes de naissance, des coffrets. Elle a monté sa société et sa marque, Fée des cadeaux. « Je me suis créé un emploi », se félicite-t-elle. Une activité sur mesure qu’elle espère bien faire évoluer.
La jeune entrepreneuse va déplacer son atelier dans un local plus approprié, au centre-ville de Thionville, rue Clemenceau. L’objectif est de s’équiper de matériel professionnel. Elle lorgne sur un graveur industriel qui lui permettrait de travailler diverses matières, au-delà du bois. Elle envisage plusieurs partenariats pour développer les cadeaux d’entreprise notamment.
Aujourd’hui, toutes les commandes se font sur les réseaux sociaux. Fanny y est très réactive. Elle se charge des envois et songe même à lancer son site d’e-commerce. Cette autodidacte aime le partage. Elle veut transmettre son plaisir et sa générosité à travers son projet. « Graver le bois, c’est une chose éternelle. » Alors cela mérite d’y consacrer toute son énergie.
Le Républicain Lorrain