Dans le cadre de la semaine de la parentalité, Bénédicte Thiriez, puéricultrice dans le secteur de Thionville, animera un ciné-débat ce jeudi 9 novembre à 20h à la salle des fêtes de Bouzonville à travers le film Dis-moi non s’il te plaît (entrée libre) . Interview.
À qui s’adresse cette soirée ciné-débat à Bouzonville le 9 novembre ? Quel est le programme ?
Bénédicte Thiriez : « Organisée à l’initiative du Relais assistants maternels de la CCB3F, cette soirée s’adresse à tous les parents et professionnels de l’enfance et de la petite enfance de Bouzonville et des environs. Comme son nom l’indique, le ciné-débat s’articulera autour d’un film de 30 minutes intitulé Dis-moi non s’il te plaît. Cette projection servira de base au débat qui suivra et qui abordera l’importance du cadre et des repères à donner à l’enfant pour l’aider à grandir et à se construire. Le public sera invité à réagir et à faire part de ses expériences s’il le souhaite. »
Le thème de la construction de l’enfant est vaste. Dire « non » à un enfant est-il suffisant pour lui donner des repères ?
« Le film qui sera projeté est très bien construit. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’enfant attend de l’adulte qu’il lui dise non. Un enfant teste les limites pour se structurer. Il sera donc intéressant de voir pourquoi il a besoin qu’on lui dise non et comment le parent doit le lui dire. Il ne s’agit pas de tout refuser et tout interdire de manière intransigeante et fermée, mais d’expliquer ce non. Par exemple, quand on dit à son enfant qu’il n’a pas le droit de traverser la route, il faut lui expliquer pourquoi. En fait, il faudrait pouvoir dire « non » à son enfant comme on lui dirait « je t’aime ». On a le droit de dire à son enfant qu’on a peur pour lui et qu’on veut le protéger. »
À travers cette soirée, quel message souhaitez-vous faire passer aux parents ?
« Il n’y a pas qu’une seule façon d’être parent. Il faut accepter de faire des erreurs. On progresse toute la vie aux côtés de son enfant et ce dernier aide aussi le parent à grandir. Le film comporte une partie qui traite de l’adolescence. Les provocations générées par les enfants peuvent être encore une fois un moyen de tester les limites, mais cela peut aussi être une manière d’attirer l’attention d’un parent absent, trop laxiste. Françoise Dolto disait : « Vous me posez une question, je vous réponds, mais surtout n’écoutez pas que ma réponse, allez vous informer partout pour voir ce qu’on vous dit et trouvez votre propre réponse ». La parentalité n’a pas de recettes toutes faites et à travers cette soirée du 9 novembre, les parents pourront tisser des liens avec les professionnels de l’enfance et de la petite enfance qui seront sur place. Ces derniers pourront peut-être répondre à certaines de leurs interrogations. »