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Collègue de travail ivre et menaçant : 27 mois de prison


En garde à vue, le prévenu a ensuite fait vivre «un enfer» aux gendarmes et au personnel médical.

Le 25 juillet, en Lorraine, après avoir été prié de quitter son poste alors qu’il était arrivé ivre au travail, un quadragénaire s’en est pris à la collègue qui l’avait dénoncé et à son fils.

Le prévenu est tout juste âgé de 40 ans. Mais son casier lesté par 15 mentions illustre son parcours de vie mêlant violence, stupéfiants, vol, outrages, destruction de biens, entre autres condamnations. Alors qu’un sursis probatoire plane au-dessus de sa tête, le père de famille faisait à nouveau face à la justice lundi. Direction cette fois le tribunal judiciaire de Thionville, où il a dû répondre de faits – pour la plupart reconnus – de violence avec menace d’une arme en récidive, pour commencer. Car huit autres infractions lui étaient également reprochées.

Le 25 juillet, le prévenu, après une soirée bien arrosée la veille, arrive ivre au travail. Une collègue, une mère de famille dont l’un des fils travaille également dans l’entreprise, le dénonce au patron. Ce dernier demande alors au mis en cause de quitter les lieux. De quoi provoquer les foudres vengeresses de l’intéressé qui, après avoir continué à s’imbiber lors d’un passage express au Luxembourg, se rend au domicile de sa collègue et de son fils à Guénange.

Deux couteaux dans les mains

À son arrivée sur les lieux, le Mosellan reçoit un parpaing sur le pare-brise de son véhicule en guise d’accueil. Il sort de l’habitacle. En main, il porte deux couteaux avec lesquels il menace le fils de sa collègue. Les pneus et la carrosserie de la voiture du jeune homme feront par ailleurs les frais de la colère du prévenu. Alertés, les gendarmes interpellent le quadragénaire. Celui-ci leur donnera pas mal de fil à retordre durant ses deux jours de garde à vue. Idem pour le personnel médical qui l’a pris en charge à l’hôpital. Insultes, crachats, refus de se soumettre aux examens toxicologiques, bureau saccagé… «J’ai pété les plombs», convient celui qui prétend avoir consommé une bouteille de vodka et quelques verres de poire.

Pour Ludovic Boaretto, l’addition est tombée : 27 mois de prison avec maintien en détention. S’ajoutent l’interdiction de port d’arme pendant cinq ans, une suspension de permis pour six mois, la confiscation de sa Renault et l’obligation d’indemniser les victimes pour leur préjudice moral (de 250 euros à 400 euros pour l’heure, dans l’attente de l’audience de renvoi sur intérêts civils). «Vingt-sept mois de prison, bravo!», a commenté le multirécidiviste en tapant des mains à sa sortie du box.

E. C.
(Le Républicain lorrain)

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