Collège à Mont-Saint-Martin : « Nos enfants ne sont pas en sécurité »

Ce mardi matin, des parents ont bloqué l’accès du collège Anatole-France aux élèves. Leurs doléances sont nombreuses : manque de sécurité, d’enseignants, de matériel. Lundi, ce sont les professeurs qui avaient fait jouer leur droit de retrait.

« C’est un ras-le-bol général ! » Ce mardi matin, une vingtaine de parents sont venus dire leur colère aux portes du collège Anatole-France. Ils ont d’ailleurs bloqué l’accès de l’établissement de Mont-Saint-Martin aux élèves. « Nous allons nous concerter pour savoir si nous poursuivons le mouvement cette après-midi, voire demain », indique un des responsables. Lundi, ce sont les professeurs qui avaient fait jouer leur droit de retrait.

Les événements de ce week-end passé sont la grosse goutte d’eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli. « L’intrusion de samedi nous a fait prendre conscience qu’on entre ici comme dans un moulin. Nos enfants n’y sont pas en sécurité. On les met réellement en danger en les laissant venir », témoigne une mère. « On aimerait ne plus avoir la boule au ventre. » Un père met en avant les « menaces de mort » qui ont été taguées sur les murs de certaines classes.

Situation dégradée

Le ministre, le rectorat, l’inspection académique et le conseil départemental sont destinataires d’une lettre de la communauté éducative, reprise par les parents d’élèves. On y apprend que « depuis des années, nous signalons des incivilités, des insultes, des menaces, la dégradation de nos véhicules, des jets de pierre sur les classes et les enseignants lors des cours en extérieur, des intrusions pendant les heures de cours, des tirs à plomb en direction de la cour et même des violences physiques directes envers certains membres de l’équipe. Nous avons également signalé à plusieurs reprises la présence de trafic de drogues aux portes du collège. »

« Pas assez de profs »

Les parents d’élèves ont dénoncé aussi l’absence d’enseignants. « Il n’y a plus de professeur d’allemand depuis 4 ans. Et depuis la rentrée, il n’y a pas de professeur d’anglais. » Ils demandent donc des moyens supplémentaires. Y compris en matériel, notamment pendant cette période de Covid. « Qu’on donne au personnel les moyens de respecter le protocole sanitaire. Il n’y a pas assez de points d’eau. Et les profs sont obligés de rapporter eux-mêmes le gel hydroalcoolique. C’est insupportable », conclut cette mère d’élève.

B.B. (Républicain Lorrain)