Impressionnante étape dans la construction du futur centre des congrès de Metz, la pose des poutres du premier niveau a commencé samedi matin. L’opération délicate se poursuit ce dimanche. D’autres du même type se profilent en juillet et septembre.
Pour ne pas gêner la circulation, les sept premiers convois exceptionnels sont arrivés de Reims dans le courant de la nuit du 16 au 17 juin. Les six autres suivront la nuit suivante. Chargés chacun de poutres en béton précontraint mesurant entre 20 et 25 mètres et pesant de 20 à 35 tonnes, les voilà stationnés à la queue leu leu devant le grand chantier du futur centre des congrès Robert-Schuman de Metz.
Après la pose de sa première pierre par le Premier ministre Manuel Valls le 7 avril dernier, voici donc celle des premières poutres qui, spécialement fabriquées par la société marnaise Capremib, formeront l’assise du plafond du premier niveau du bâtiment dessiné par Jean-Michel Wilmotte. À la suite des fondations, une étape ô combien marquante pour les responsables, les compagnons et les grutiers de la société Eiffage construction Lorraine.
« Du fait que ce chantier se situe en centre-ville, cette opération nous a demandé des semaines de préparation logistique. C’est d’ailleurs la première fois en France que nous posons des structures d’une telle taille car, habituellement, elles sont utilisées dans la construction de ponts ou de bâtiments industriels. Et, jusqu’à demain soir ( ce soir : N.D.L.R.), pour que tout se passe au mieux, nous avons dû interrompre le reste du chantier », confirment Fabien Darchis et Julien Merveilleux, respectivement directeur d’établissement Eiffage Construction de Metz et directeur de projet.
Avant de reposer sur ses étaiements, la toute première poutre s’élève à dix mètres du sol, au-dessus de ce qui sera le hall d’entrée. Comme pour ses douze « petites sœurs », une grue de 350 tonnes dépêchée sur place par AlteAd a été réservée de longue date pour mener à bien cette prouesse technique. Une prouesse sous très haute surveillance et à laquelle ont assisté les présidents de Metz Métropole et M3C (Metz Métropole Moselle Congrès), Jean-Luc Bohl et Thierry Jean.
« Le pire que l’on peut craindre, c’est le vent. S’il venait à se lever, ce serait catastrophique car nous serions contraints de tout arrêter », résume encore Fabien Darchis, sachant que, selon le calendrier, les poutres des deuxième et dernier niveaux seront installées en juillet puis en septembre. Et selon les prévisions, le gros œuvre devrait être terminé d’ici à la fin de l’année.
Mais au fait, pourquoi de telles poutres porteuses ? Pour la bonne raison que, selon l’option retenue par l’architecte de renommée internationale, aucun poteau n’obstruera les trois halls d’exposition et leurs 210 stands, l’auditorium de 1 200 places sur trois niveaux et les seize salles pouvant accueillir de 25 à 400 personnes.
Du côté du constructeur Eiffage, on se félicite. « Pour nos compagnons, c’est une vraie fierté que de participer à la construction d’un ouvrage aussi exceptionnel », insiste Fabien Darchis. Non sans préciser que, dans le cadre de ce chantier et comme souhaité par la Ville de Metz, la société s’est engagée dans une démarche d’insertion professionnelle. Ainsi, sachant que 2 000 personnels du BTP travaillent sur l’ensemble du nouveau quartier Amphithéâtre, 12 000 heures de travail auront été dédiées à l’insertion rien que sur le futur centre des congrès Robert-Schuman.
Impressionnante étape dans la construction du futur centre des congrès de Metz, la pose des poutres du premier niveau a commencé hier matin. L’opération délicate se poursuit aujourd’hui. D’autres du même type se profilent en juillet et septembre.
Dixit le président de Metz Métropole qui, hier, ne cachait pas son bonheur d’assister à la concrétisation d’un « rêve ». Un rêve qui portera le nom du bâtisseur de l’Europe, Robert Schuman, et dont la livraison est prévue en février 2018. Un rêve chiffré à près de 60 M€ que les uns décrient et que d’autres appellent de leurs vœux, pour le rayonnement de Metz et de son agglomération.
M.-O. C. (Le Républicain Lorrain)