La détection tardive, le 23 février, d’un non-respect des spécifications techniques d’exploitation a conduit la direction de la centrale à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire, le 1er mars, un incident au réacteur 2.
Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom a publié vendredi un communiqué pour signaler un incident. Le texte a été relayé par le CGDIS.
Le 23 février 2023, les équipes du CNPE ont réalisé un essai périodique sur le système qui permet de mesurer l’activité radiologique ambiante en bordure de la piscine combustible de l’unité de production n°2. Lors de leur contrôle, les équipes ont constaté un léger écart de réglage du seuil sur une des deux chaînes de mesure et elles ont procédé immédiatement à sa remise en conformité.
Les investigations menées à la suite de ce problème ont montré que depuis le 20 février, cette chaîne de mesure n’était pas conforme. Bien que le système de surveillance soit resté opérationnel, le mauvais réglage du seuil sur une des chaînes de mesure aurait conduit à un léger retard dans la détection d’une montée d’activité dans les locaux concernés.
Les systèmes de sûreté de la centrale nucléaire étant redondants, l’autre chaîne de mesure aurait pallié cette défaillance. Selon la direction de la centrale, «il n’y a donc eu aucun impact réel en termes de sûreté».
Dans ce type de situation, les règles d’exploitation exigent une remise en conformité du matériel sous trois jours, la suspension des manutentions de combustible ainsi que la mise en place d’un système de ventilation compensatoire. Cette conduite à tenir n’a pas été respectée, puisque l’écart de réglage n’avait pas été identifié.
C’est cette détection tardive d’un non-respect des spécifications techniques d’exploitation qui conduit la direction de la centrale nucléaire de Cattenom à déclarer cet évènement comme événement significatif de niveau 1 de l’échelle INES, graduée de 1 à 7, à l’Autorité de sûreté nucléaire le 1er mars.