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Cattenom : Patrick Weiten a interrogé Ségolène Royal


Le député de la Moselle a interpellé la ministre de l’Environnement sur le devenir de la centrale Nord mosellane. (Photo : RL)

Interrogée par le député Patrick Weiten à l’Assemblée nationale, la ministre de l’Environnement s’est expliquée sur la déclaration de Paul Dühr qui, sur Twitter, avait assuré que la ministre avait laissé entendre que seraient fermées en priorité les centrales nucléaires proches des frontières (Fessenheim, Bugey et Cattenom). Ces propos auraient fuité lors d’un petit-déjeuner entre la ministre et d’autres ambassadeurs à Paris.

« Je m’étonne qu’une telle nouvelle n’ait pas fait l’objet d’une concertation locale préalable, d’autant que c’est bien la première fois que le Gouvernement mentionne la fermeture de Cattenom, a souligné Patrick Weiten dans l’Hémicycle. […] Une nouvelle fois, le Ministère de l’environnement a préféré camper sur des positions idéologiques, n’hésitant pas à contredire et le président de la République, qui a pourtant rappelé lors de la Conférence environnementale que « fermer des centrales n’est pas une décision qui s’improvise », et le groupe EDF, qui a déjà engagé le chantier du grand carénage, estimé à 3,5 milliards d’euros et dont l’un des objectifs est de prolonger l’exploitation de la centrale de Cattenom au moins jusqu’en 2042. […]

Sur ce dossier, comme sur beaucoup d’autres, nous n’en sommes malheureusement plus à une improvisation et à une contradiction près. Pouvez-vous nous donner la position claire et précise du Gouvernement sur l’avenir de Cattenom, et plus généralement sur le devenir du parc nucléaire français ? »

Lire aussi : Ségolène Royal dément la fermeture prochaine de Cattenom

 

Alors que Patrick Weiten avait interpellé le Premier ministre, c’est Ségolène Royal qui lui a directement répondu : « Vous en conviendrez avec moi, Monsieur le député, les sujets énergétiques, et en particulier celui de l’énergie nucléaire, ne justifient ni les polémiques ni les clivages partisans. Ce sont des sujets suffisamment sérieux pour que les différentes prises de position ne s’appuient pas sur les seules rumeurs, mais sur des déclarations en bonne et due forme. Il y a eu ici un débat approfondi sur l’avenir énergétique de la France ; l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté le nouveau modèle énergétique français. »

Et d’appuyer : « Nos amis des pays limitrophes nous interrogent régulièrement à ce propos. C’est dans un esprit de dialogue, alors que les pressions sont très fortes, qu’un état des lieux a pu être dressé. Vous savez que les centrales françaises ont des autorisations de durée de vie de quarante ans, dont un certain nombre arrivera à échéance à partir de 2017. Suivant l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire, elles auront oui ou non la possibilité de prolonger leur durée de vie. D’autres devront en effet fermer. »

Pour l’heure, sûr, rien n’est acté. Et la confusion s’ajoute à l’écran de fumée.

E. C. (Le Républicain Lorrain)