La CGT TransFensch a déposé un préavis de grève pour 208 jours à partir de ce lundi et une intersyndicale se tiendra mercredi. En cause ? L’abandon d’une partie de l’activité et l’inquiétude pour l’emploi.
Les usagers des lignes de bus Trans Fensch sont prévenus ! À partir de ce lundi, des perturbations sont attendues sur le réseau Citéline et ce, sur une durée assez longue… En effet, la CGT a déposé un préavis de grève pour 208 jours, jusqu’au 8 janvier 2018 ! « Cela se matérialisera par des arrêts de cinquante-neuf minutes le matin, à différents horaires, et des arrêts le dimanche » , explique Philippe Herkel, de la CGT. « Les infos concernant les perturbations seront communiquées aux usagers sur le site Internet de Citéline. »
La cause de ce mouvement social ? « La direction veut abandonner 400 000 km de lignes commerciales à partir de la rentrée de septembre. Même si elle n’envisage pas de licenciements directs, cela aura forcément un impact sur l’emploi et l’organisation du travail. La perte d’activité engendrera la perte d’heures » , justifie Philippe Herkel. « Nous déplorons également la suppression des lignes transfrontalières. Ils sont en train de lâcher des pans entiers de notre activité. »
L’échec du passage de Trans Fensch en régie publique a aussi laissé des traces et accentué le doute chez les syndicats, quant à la stratégie et aux orientations de leur hiérarchie (lire RL du 01/06). Mohamed Zoubairi, de la CFDT, en grève totale depuis le mois d’avril, va encore plus loin : « Ils nous prennent pour des cons. Ils nous promettent des choses comme la régie et puis ça se fait pas. Quand on cherche à obtenir des informations, on n’a pas de réponse ni du Smitu (Syndicat mixte du transport urbain), ni de la direction, c’est du foutage de gueule » , dénonce-t-il.
« Et puis il y a une répression totale, une ambiance malsaine. Ils multiplient les convocations disciplinaires pour un rien, pour tout et n’importe quoi, ils essayent de nous pousser à bout. Ils nous mettent la rage. »
Une intersyndicale est prévue ce mercredi pour décider des formes que pourrait prendre le mouvement. « On va monter en pression » , confirme de son côté Philippe Herkel. Nous avons tenté de joindre la direction, sans succès.
François Pradayrol (Le Républicain lorrain)