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Briey : soupçonné d’agression sexuelle sur un garçon de 11 ans


(photo RL)

Un employé municipal du Pays-Haut, déjà condamné pour détention d’images pédopornographiques, serait-il passé à l’acte envers un garçon de 11 ans ? Le prévenu nie en bloc.

La veille de sa majorité, un jeune homme s’est confié à la juge des enfants qui l’entendait pour des faits d’agression avec arme. « Mon client a reconnu être suivi psychologiquement suite à des attouchements sexuels sur sa personne lorsqu’il avait 11 ans », révèle Me Caroline Pelas à l’audience du tribunal correctionnel de Briey, mardi soir.

À la barre, le quinquagénaire qui l’aurait agressé en avril 2006 dans une ville du Pays-Haut meurthe-et-mosellan reste impassible à l’évocation des faits par le président Grandame. « Ce jour-là, la victime allait au collège quand vous lui avez demandé de vous suivre dans la salle des sports dont vous vous occupez. Elle décrit que vous avez fermé la porte avant de l’installer sur vos jambes. Vous lui auriez caressé les fesses avant de lui administrer une fessée et de lui toucher le sexe », dévoile le magistrat.

«Tout va bien avec ma femme»

L’adulte aurait fait du chantage au mineur : soit il le punissait, soit il prévenait ses parents de sa présence parmi d’autres jeunes faisant des bêtises à l’arrêt de bus. « Aujourd’hui encore, mon client garde des séquelles de cet événement. La souffrance existe toujours », souligne l’avocate longovicienne avant de réclamer 5 000 euros de préjudice moral.

De son côté, l’employé municipal n’en démord pas : il ne connaît pas celui qui l’accuse. « Comment vivez-vous votre sexualité? », questionne la vice-procureure, Emily Bandel. « Tout va bien avec ma femme », répond le prévenu. « Alors comment en êtes-vous arrivés à mater des photos de gamins nus! », fulmine-t-elle en revenant sur le casier judiciaire de l’individu en face d’elle, condamné en 2010 pour détention d’images de mineurs à caractère pédopornographique.

Ses réquisitions – 18 mois d’emprisonnement avec suivi socio-judiciaire et inscription au fichier des délinquants sexuels – n’effraie pas Me Morel. « Cette année-là, le 26 avril, c’était les vacances scolaires. Le dossier est vide », plaide-t-il en défense. L’affaire a été mise en délibéré au 6 octobre.

D. V. (Le Républicain lorrain)